Allergie à l’ambroisie : la Suisse veille au grain

08 avril 2013

Avant de les placer dans la mangeoire, tamisez vos graines. ©Destination Santé

Saviez-vous que les mélanges de graines pour oiseaux – notamment ceux avec du tournesol – peuvent contenir de… l’ambroisie? En Suisse, l’affaire est prise très au sérieux, tant le potentiel allergisant pour l’Homme de cette plante est important. Les autorités ont mis en place une surveillance systématique des mélanges  pour oiseaux depuis 2005, dont les résultats sont satisfaisants. En France, si ce problème est connu, les mesures pour y remédier en sont encore à un stade empirique. 

En recherchant leurs graines préférées, les oiseaux,  ont en effet tendance à disperser autour des mangeoires, celles d’ambroisie, plus légères. Résultat, les semelles des chaussures ou les pattes d’animaux peuvent transporter ces graines assez loin. Si elles trouvent un terrain favorable, elles germeront à partir des mois de mai/juin et même au cours des années suivantes.

En France, selon l’Agence régionale de Santé de Rhône-Alpes, « la production de semences, très réglementée, impose un nettoyage rigoureux des graines des espèces autres que celles destinées au semis. Une telle réglementation n’existe pas pour les graines pour oiseaux ». C’est ainsi qu’il est recommandé aux vendeurs comme aux particuliers de tamiser les graines afin d’éliminer efficacement celles d’ambroisie.  Pour cela, l’utilisation d’un tamis à maille de 3 mm est nécessaire.

La France envahie par l’ambroisie

En Suisse, grâce aux efforts entrepris par les fabricants et les distributeurs, la contamination d’aliments pour les oiseaux par des graines d’ambroisie a pu être fortement réduite.  Les mesures de surveillance ont permis de montrer que parmi 50 échantillons de mélanges de graines destinés aux animaux, 48 étaient exempts d’ambroisie. Les deux produits « contaminés » étaient en réalité fabriqués à l’étranger.

Longtemps cantonnée au quart sud-est de la France, l’ambroisie et ses pollens très allergisants colonisent désormais (presque) toutes les régions françaises. Écoulement nasal, conjonctivite, symptômes respiratoires, urticaire, eczéma… Entre 6% et 12% de la population française serait allergique à ce pollen. L’ambroisie prend le plus souvent ses quartiers sur les terrains nus ou « perturbés » après des chantiers. La couverture de ces surfaces par d’autres végétaux – ce que l’on appelle la végétalisation – est d’ailleurs un moyen de lutte efficace.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par David Picot

 

  • Source : Autorités fédérales de la Confédération suisse, 25 mats 2013 – Ambroisie.info ,ARS Rhône-Alpes, consultés le 2 avril 2013

Aller à la barre d’outils