Allergies : 4 choses à savoir sur l’ambroisie
13 août 2024
En France, entre 1 et 3,5 millions de personnes seraient allergiques à l’ambroisie, une plante vivace originaire d’Amérique du Nord. Où la trouve-t-on ? Comment la reconnaître ? Quels sont les risques pour la santé et comment s’en prémunir ? Voici les réponses.
Qu’est-ce que l’ambroisie ?
Originaire d’Amérique du Nord et repérée en Europe au XVIIIe siècle, l’ambroisie a pris racine il y a une quinzaine d’années dans les vallées du Rhône et de la Loire, avant de s’étendre à une grande partie de la France. Et on n’est pas près de s’en débarrasser. A en croire une étude parue dans Nature Climate Change en 2015, des chercheurs français ont estimé que d’ici à 2050, « les concentrations de pollen d’ambroisie en suspension dans l’air seront environ 4 fois plus élevées qu’aujourd’hui. »
Par ailleurs, alors que la phase de pollinisation de la plante se déroule traditionnellement en septembre, cette dernière tend à survenir de plus en plus tôt au gré des changements climatiques.
Comment reconnaître l’ambroisie ?
L’ambroisie fait partie de ce que l’on appelle communément les « mauvaises herbes ». Elle se transforme au fur et à mesure pour donner, lors de la floraison, un buisson qui peut atteindre plus d’un mètre de haut. Ses feuilles sont assez caractéristiques – profondément découpées et vertes sur les deux faces – et sa tige, plutôt rougeâtre, est couverte de poils blancs.
Quels sont les risques pour la santé ?
Le pollen d’ambroisie est très allergisant : quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent pour provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Les réactions les plus couramment observées peuvent être isolées. Mais on constate le plus souvent une association de deux ou trois symptômes chez la même personne :
- Une rhinite dans 90 % des cas : éternuements en salves avec démangeaisons du nez, lequel coule beaucoup et se bouche ;
- Une conjonctivite dans 75 % des cas : les yeux sont rouges, gonflés, larmoyants et démangent ;
- Une toux sèche dans 50 % des cas ;
- Des difficultés respiratoires (50 %), parfois très graves ;
- Une urticaire une fois sur dix.
Comment prévenir le risque allergique ?
Pour prévenir l’apparition des symptômes de l’allergie, prenez l’habitude de fermer les vitres en voiture, rincer vos cheveux avant de vous coucher, faire sécher votre linge à l’intérieur pendant les pics polliniques et aérer, préférentiellement tôt le matin et tard le soir.
Et si vous repérez la présence de la plante dans votre jardin et que vous voulez contribuer à lutter contre son expansion, la meilleure technique est l’arrachage manuel, afin de la détruire complètement. Pour éviter l’exposition aux pollens, l’opération doit être effectuée avant la floraison, idéalement fin juillet.
A noter : Pour mieux connaître les risques allergiques près de votre lieu de vie, consultez le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique : www.pollens.fr