Allergies : 7 ans pour un diagnostic !
21 mars 2017
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Attendre en moyenne 7 années avant d’obtenir enfin un diagnostic, c’est long ! Il s’agit pourtant bien de la durée d’errance thérapeutique que subissent de nombreux patients allergiques. Ce délai retardant par définition la mise en place du traitement et les bons réflexes au quotidien. Ce qui peut entraîner une détérioration de la qualité de vie et de la santé.
Passer de médecins en médecins pendant 7 ans, sans pour autant réussir à déterminer ce qui provoque les symptômes qu’ils ressentent. Voilà l’attente moyenne vécue par les patients allergiques avant de pouvoir enfin poser un diagnostic sur leurs maux.
Or « l’errance thérapeutique met en danger la santé [des] personnes allergiques et altère leur qualité de vie », rappelle l’association Asthme et Allergies. Ainsi, le délai avant diagnostic a pour conséquences :
- Le risque d’évolution de la « simple » rhinite vers des problèmes respiratoires bronchiques potentiellement graves. Ainsi, 30% d’entre elles -non traitées- évoluent vers l’asthme ;
- Le risque de crises d’asthme sévères, déclenchées par une forte exposition à des allergènes ou une infection, nécessitant un recours aux services d’urgences et parfois une hospitalisation ;
- Des conséquences physiques irrémédiables : des lésions irréversibles des poumons, à long terme et en l’absence de traitement adapté, ou encore l’installation d’une insuffisance respiratoire ;
- Une vie intime tourmentée : troubles du sommeil, de l’érection, de la concentration, etc.
Des traitements efficaces
« Une situation d’autant plus alarmante que les diagnostics et les traitements fonctionnent. Ils permettent aujourd’hui aux patients allergiques de mener une vie épanouie sur les plans social, scolaire, professionnel, intime, ou sportif… »
En effet, « chez les jeunes enfants, plus le diagnostic est précoce, plus le traitement est efficace », explique Asthme et Allergies. « Il peut permettre de soigner la maladie et d’éviter que d’autres allergies ne se développent. » Chez les séniors, soigner l’allergie permet au patient de retrouver une vie normale.
Réduire les délais au maximum
« Dès l’identification des premiers signes, il est donc essentiel que la personne allergique consulte son médecin traitant », conseille l’association. « Celui-ci pourra proposer un test de dépistage et orienter son patient vers un allergologue qui réalisera des tests pour confirmer l’allergie et identifier les agents responsables. » Le spécialiste prescrira alors un traitement adapté et fournira des recommandations en matière de réflexes à adopter au quotidien pour éviter au maximum le contact avec les allergènes responsables.
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Source : Association Asthme et Allergies, 21 mars 2017
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet