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Certes elles ne tuent pas. Mais les rhinites allergiques saisonnières, aussi appelées « rhume des foins » ont un réel impact sur la qualité de vie des malades. Provoquées par l’exposition à divers pollens, ces allergies respiratoires peuvent être traitées efficacement. A condition de bénéficier d’un bon suivi.
Le nez qui coule « comme de l’eau », les yeux qui piquent, les sinus bouchés et une barre dans la tête. Environ 30% de la population souffre de rhinites allergiques provoquées par l’exposition, souvent saisonnière, à un allergène volatile. Pathologie chronique caractérisée par l’inflammation de la muqueuse des parois nasales, elle s’avère particulièrement invalidante. « Pour les jeunes qui passent les examens comme le baccalauréat ou les partiels de fin d’année au printemps, le rhume des foins est vraiment très handicapant », souligne le Pr Pierre Scheinmann, pédiatre allergologue et ancien chef de service de pédiatrie de l’Hôpital Necker (Paris). « Lorsque l’on a le nez totalement bouché, on a moins de chance de réussir une épreuve que le camarade assis à côté, qui lui, a bien dormi cette nuit. »
La fatigue provoquée par les rhinites saisonnières a donc un impact direct sur les performances scolaires et universitaires. Or beaucoup de ces manifestations respiratoires sont prévisibles. Lorsque l’allergène est un pollen qui réapparaît avec la belle saison par exemple, il est possible d’anticiper la réaction allergique. « Le patient doit se voir prescrire des antihistaminiques l’année précédente », poursuit le pédiatre. « Ainsi, avant même le retour des pollens incriminés, il peut commencer son traitement de manière préventive. » Résultat, une respiration libre et dégagée.
La qualité de vie est largement améliorée et le risque de crises d’asthme éloigné. En effet, les patients souffrant de rhinite ont trois fois plus de risque de développer un asthme, par rapport aux personnes indemnes d’allergie. Raison de plus pour anticiper la saison des pollens en suivant scrupuleusement le traitement prescrit par le praticien.
Source : Conférence de presse en amont du Congrès francophone d'Allergologie (CFA), 26 mars 2015
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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