Allergies : un quart des Français concernés !
21 avril 2015
©Phovoir
Immunologistes, dermatologues, pédiatres… Les médecins qui s’intéressent à l’allergologie sont légion. Voici pourquoi il y a bientôt 10 ans le Congrès francophone d’Allergologie (CFA) a vu le jour. Pour « fédérer », insiste le Dr Jean-Pol Dumur, président du CFA. Comme chaque année, celui-ci se tiendra à Paris au mois d’avril. Un rendez-vous historique et l’occasion de revendiquer une spécialité à part entière, pour lutter plus efficacement contre des allergies favorisées par la vie moderne.
Le nombre de malades concernés par l’une ou l’autre des allergies est en constante augmentation depuis plusieurs années. Ainsi, un quart de la population française a ou aura une fois dans sa vie un problème atopique. Un chiffre multiplié par 3 en 50 ans ! A l’occasion du 10e anniversaire du congrès, les spécialistes francophones vont se pencher sur le thème « Allergie et vie moderne ». En effet, pollution, changements d’alimentation, air non renouvelé, sont autant de facteurs aggravants, voire parfois de déclencheurs de ces pathologies.
Asthme, rhinites, eczéma, choc anaphylactique. Toutes ces réactions sont des manifestations allergiques, provoquées par un élément de l’environnement du malade. Qu’il s’agisse d’un aliment ou d’un pollen, l’allergène est la cause de la réaction. Cette dernière peut être grave, voire fatale dans le cas du choc anaphylactique ou d’une crise d’asthme. Et même si elle semble plus bénigne, l’allergie porte toujours atteinte au bien être et à la qualité de vie du patient.
Un seul spécialiste des allergies ?
Pour prendre en charge de manière la plus efficace possible les patients atteints de la 4e maladie chronique en termes de fréquence en France, les allergologues se réunissent du 21 au 24 avril. Allergies alimentaires, médicamenteuses, respiratoires, ORL ou ophtalmologiques, toutes les spécialités concernées par le problème allergique seront représentées. Or l’allergologie ne constitue pas une discipline à part entière en France. « Une formation et la création d’une spécialité à par entière est nécessaire », insiste le Pr Daniel Vervloet, président de la Fédération française d’Allergologie. « Il pourrait s’agir de proposer la voie de l’allergologie généraliste ou une sur-spécialité en allergologie. » Comme en cancérologie.
Par ailleurs, comme pour la cancérologie, « il faut créer des centres de référence », poursuit-il. En effet, l’allergie comme le cancer relève d’un panel pluridisciplinaire, afin de poser plus rapidement et plus efficacement un diagnostic souvent difficile à établir.
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Source : conférence de presse du CFA, 26 mars 2015
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet