











Accueil » Médecine » Neurologie » Alzheimer : la luminothérapie redonne du rythme
Rappelons que la luminothérapie vise à compenser artificiellement le déficit d’ensoleillement. Le traitement consiste à s’exposer à la lumière de lampes de haute intensité, dont le spectre est proche de celui de la lumière du jour. Le Pr Luan Nowak Etcher, de la Wayne State University à Detroit, a voulu évaluer son intérêt pour ses patients. Avec son équipe, il a suivi 20 femmes de plus de 65 ans souffrant de la maladie d’Alzheimer. Une partie a bénéficié de séances de luminothérapie tandis que l’autre groupe a été exposé à une simple lumière rouge. Or chez les patientes du premier groupe, les auteurs ont observé une nette amélioration de nombreux paramètres, tant objectifs que subjectifs. Elles ont gagné en alacrité, en facilité et en clarté d’expression orale, et leur coordination motrice s’est améliorée. Les auteurs enfin, ont également noté une amélioration générale de leur humeur.
Une lumière bonne pour le sommeil
D’autres recherches ont démontré que la luminothérapie peut être bénéfique pour atténuer les troubles du sommeil. Ces derniers sont fréquents chez les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. Ils sont dus à la dérégulation des cycles. « Cette étude s’inscrit dans un courant de littérature scientifique et médicale récente, qui tend à démontrer que la luminothérapie peut améliorer significativement les troubles du comportement chez les patients souffrant de maladie d’Alzheimer ou de maladie apparentée », commente pour l’Agence de Presse Destination Santé, le Pr Pierre Krolak-Salmon.
Ce dernier, responsable du Centre de Mémoire, de Ressources et de Recherche à Lyon, se réjouit que de telles études soient menées. « Les résultats (obtenus grâce à la luminothérapie) sont extrêmement encourageants. En rétablissant le rythme veille/sommeil, nous augmentons les chances d’apaisement des patients, de diminution du niveau d’anxiété avec un meilleur repos. Cela retentit sur l’ensemble des troubles du comportement, comme l’agitation, l’agressivité voire les syndromes délirants et autres hallucinations ». Au même titre que l’auteur de ce travail, il insiste sur la nécessité « de mener des travaux de grande ampleur pour confirmer ce type d’étude (actuellement) limitée en effectifs ».
Aller plus loin : Consultez le site de l’Association France Alzheimer.
Source : Journal of Nursing Research, 11 janvier 2012 – Interview du Pr Pierre Krolak-Salmon, 12 janvier 2012
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