Alzheimer, Parkinson : l’agence du médicament interdit un essai clinique illégal
20 septembre 2019
Kovalchynskyy-Mykola/Shutterstock.com
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient d’interdire un essai clinique contre les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Celui-ci était conduit de façon « sauvage » et donc illégale ! La ministre de la Santé, Agnès Buzyn promet déjà des « sanctions et des poursuites ».
L’histoire fait déjà grand bruit. Ce 19 septembre, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a déclaré « interdire immédiatement un essai clinique conduit illégalement chez des patients atteints des maladies de Parkinson, d’Alzheimer et d’autres pathologies neurologiques ».
Au moins 350 personnes ont été recrutées pour participer à une expérimentation visant à tester des dérivés de la mélatonine (valentonine et 6-méthoxy-harmalan), présentés sous forme de patchs cutanés, dans le traitement de plusieurs maladies neurologiques. Des prises de sang étaient réalisées sur les participants, notamment au sein d’une abbaye près de Poitiers.
Cet « essai » a été conduit par le « Fonds Josefa » créé par les Prs Jean-Bernard Fourtillan et Henri Joyeux, connu pour ses positions controversées vis-à-vis de la vaccination.
Bientôt des sanctions
Le déroulement des essais cliniques est très encadré par les autorités sanitaires. Or cette expérimentation a été conduite sans autorisation, « avec des substances dont la qualité, les effets et la tolérance ne sont pas connus. Un risque pour la santé des participants ne peut être exclu », alerte l’ANSM.
Interrogée hier soir dans l’émission « Le téléphone sonne » sur France Inter, Agnès Buzyn s’est dite « effondrée et horrifiée. Que des professionnels de santé, si on peut encore les appeler comme cela, se permettent de faire des essais cliniques sans la régulation nationale est une faute lourde. Il y aura des sanctions et des poursuites. »
A noter : si vous avez participé à cet « essai », n’utilisez plus les patchs, consultez rapidement votre médecin traitant pour l’informer de la situation, réaliser un bilan de santé et vous assurer que la prise en charge de votre maladie est adéquate. Enfin, conservez les patchs afin de permettre la réalisation éventuelle de futures analyses.