Amiante : un risque particulièrement élevé en ville ?

28 septembre 2001

Un citadin sur sept au moins présenterait des traces d’exposition à l’amiante !
Cette proportion effrayante est révélée par un travail du Dr Krassimir Mitchev, de l’Hôpital Erasmus à Bruxelles. Et c’est à ses confrères rassemblés pour le 11ème Congrès de la Société européenne de pneumologie, à Berlin, qu’il a réservé la primeur de ses résultats.

Mitchev a travaillé à partir de 160 autopsies – 100 hommes et 60 de femmes – réalisées entre 1998 et 2000. Tous les sujets étaient issus d’une population urbaine choisie au hasard, et des concentrations décelables d’amiante ont été relevées sur les tissus pulmonaires de… 13% d’entre eux !

En France, il est interdit strictement interdit d’utiliser de l’amiante depuis 1997. Pour quelque application que ce soit. Dans les bâtiments récents, il est donc rare de trouver des matériaux contenant ce minéral sous une forme mobilisable. Il est en revanche souvent présent dans les constructions plus anciennes. Il se présente sous des formes très diverses : plaques, panneaux, tissus, cartons, tuyaux ou objets en fibrociment.

Le risque apparaît lorsque les fibres sont libérées par des manipulations mécaniques ! Le découpage, le sciage, le ponçage ou le perçage dégagent des fibres dans l’atmosphère. Donc dans les poumons… Le risque est réel, l’amiante étant la cause presque exclusive du mésothéliome de la plèvre, un cancer au pronostic effroyable.

  • Source : Société européenne de pneumologie, Berlin, 24 septembre 2001

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