Andropause, la mal-nommée…

27 mars 2025

« L’andropause n’existe pas… mais se soigne », titrait La Revue Médicale Suisse, en 2007. Ce clin d’œil illustre toute l’ambiguïté qui existe autour de ce mot, sorte de miroir à celui de ménopause. Etat des lieux d’un syndrome sans doute mal nommé.

Selon le dictionnaire de l’Académie nationale de médecine, l’andropause désigne « une période de la vie de l’homme, se marquant par une baisse de l’activité androgénique commençant vers la cinquantaine, où peuvent apparaître des troubles divers en particulier sexuels ». Et de faire aussitôt référence « à un terme impropre aux limites très confuses, construit à partir du féminin ménopause en 1952 ».

Diminution des taux hormonaux

Et pour cause, le mot ferait ainsi écho à un arrêt total de la production d’androgènes, chez l’homme… Ce qui, rapporte l’Académie, « ne correspond à aucune authenticité physiologique même si cela se manifeste par une baisse des concentrations de la production de testostérone », l’hormone androgène.

Autrement dit, contrairement à la ménopause qui signe l’arrêt de la sécrétion hormonale (oestrogènes et progestérone) par les ovaires, il n’est pas question d’arrêt hormonal lors de l’andropause mais d’une diminution, avec un caractère « progressif et aléatoire », selon l’association française d’urologie (AFU). Laquelle lui préfère l’appellation de DALA pour Déficit androgénique lié à l’âge.

Quels symptômes ?

Pour autant, l’andropause n’est bien souvent pas sans conséquence sur le quotidien. Selon l’AFU, elle peut même se montrer « responsable d’une altération de la qualité de vie ». Et de citer des symptômes divers :

– Dysfonction érectile ;

– Baisse de la libido ;

– Bouffées de chaleur ;

– Troubles de l’attention ;

– Dépression.

Un homme sur deux après 70 ans

Sur le plan physiologique, il y aurait en fait bien peu de similitudes avec la ménopause. Bien que fréquent, le DALA ne concernerait que 10 % à 20 % après 50 ans et 50 % au-delà de 70 ans. « Sa profondeur est variable d’un sujet à un autre et son apparition est très progressive », conclut l’AFU. A la moindre question, parlez-en à votre médecin.

  • Source : Dictionnaire de l’Académie nationale de médecine - L’andropause n’existe pas… mais se soigne, Rev Med Suisse, Vol. 3, no. 132, 2007, pp. 2573–2573. - AFU, Référentiel du Collège d'urologie (5e édition)

  • Ecrit par : David Picot - Edité par Emmanuel Ducreuzet

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