Andropause ou andromiose… ?
04 juillet 2001
Le vieillissement masculin est souvent symbolisé par l’andropause. Méconnu, contesté, ce phénomène qui affecte tous les hommes serait en fait mal nommé…
Depuis 20 ans, le Pr Gabriel Arvis, de Paris, y consacre ses travaux. Aussi quand il affirme qu’il vaudrait mieux parler d’andromiose que d’andropause, l’oreille se dresse. Explication…
Ce que tout un chacun appelle andropause recouvre « l’ensemble des symptômes induits par la baisse du taux de testostérone, laquelle est liée à l’âge ». Elle survient généralement entre 50 et… 70 ans et ses signes apparaissent très progressivement. A la différence de la ménopause, d’ailleurs… Chez l’homme en effet, les secrétions testiculaires ne cessent jamais brutalement.
Voilà pourquoi Gabriel Arvis préfère l’expression d’andromiose, du grec miosie qui souligne un phénomène de diminution… Celle-ci retentit sur les organes cibles de l’hormone mâle testostérone. Le cerveau est le premier affecté : baisse de l’agressivité, de la concentration ou du désir sexuel. Le sujet observe une sensation de « mal-être ». La peau devient plus fine, plus fragile et plus sèche. Les muscles diminuent de volume…
Bien évidemment, tout ceci se répercute sur l’activité sexuelle ! La diminution du taux de testostérone entraîne une baisse voire une disparition de la fertilité. Sans oublier des « pannes sexuelles » à répétition et des troubles de l’éjaculation…
Au premier signe de difficulté, le médecin doit être consulté sans hésitation. Un dosage en testostérone peut être recommandé, pour déterminer si un traitement hormonal est nécessaire. Et comme le précise Gabriel Arvis, « ce traitement doit s’intégrer dans une prise en charge globale du vieillissement. En faisant appel, suivant le cas, à d’autres spécialistes ».