Animaux marins : petite piqûre de rappel

22 juillet 2010

Les vacances sont souvent l’occasion d’une redécouverte de la nature. Quel plaisir de marcher pieds nus ou de se baigner dans des criques à l’écart des hordes estivales… N’oublions pas cependant, que c’est aussi le moment pour le littoral, de nous rappeler que nous ne sommes pas seuls. Dans les rochers ou sous le sable, il y a une vie très active et parfois sur la défensive. Alors, gare aux animaux marins… et à leurs piqûres.

Oursins, vives ou méduses, la faune marine se défend en piquant lorsqu’elle se sent menacée :

Les oursins. Les piquants de cette petite « boule d’épines » ne sont pas venimeux… mais leur piqûre n’en est pas moins douloureuse. Ils entrent dans la peau et se brisent. La douleur est alors forte et brève, la plaie rougit et gonfle. « Si l’épine n’est pas trop enfoncée, vous pouvez la retirer délicatement avec une pince à épiler » explique un pharmacien du Croisic, en Loire-Atlantique. « Mais ces piquants sont tellement fragiles que vous risquez de les casser et de laisser des résidus dans la voute plantaire. Mieux vaut ramollir la peau par un bain d’eau chaude mélangée à du Dakin, après quoi vous pourrez vous aider de vos ongles. » Si cela peut vous rassurer, sachez que même si l’extraction n’est pas complète, l’épine est constituée à 95% de carbonate de calcium. Elle est donc métabolisable naturellement par l’organisme.

Les vives. Qualifié de « dragon des mers » dans l’Antiquité, ce petit poisson (de 10cm à 15cm) apprécie le confort des plages sablonneuses où il s’enfouit. Les vives sont responsables de la majorité des envenimations en France métropolitaine. En vous baladant pieds nus, vous ne prêtez pas attention à ses trois épines venimeuses, situées sur sa nageoire dorsale et qui seules, émergent du sable. C’est alors que vous risquez de vous faire piquer, en posant le pied dessus… Thermolabile, le venin de la vive est inactivé par la chaleur. En prenant garde de ne pas vous brûler, plongez le pied blessé dans de l’eau aussi chaude que possible. Puis désinfectez… sans oublier de consulter un médecin. Car il n’est pas rare qu’une piqûre de vive soit suivie de nuits agitées ;

Les méduses. Quel enfant n’a été attiré par ces amas gélatineux échoués sur la plage ? Prenez-y garde. Mêmes mortes, les méduses conservent leur pouvoir urticant. Leur contact entraîne des brûlures souvent très douloureuses… mais rarement graves, sauf chez certains sujets sensibilisés. En cas de contact, surtout ne vous grattez pas. Rincez la zone touchée à l’eau de mer sans frotter, recouvrez la de sable et laissez sécher. Retirez ensuite le sable, avec lequel partiront les cellules urticantes de la méduse, puis rincez à nouveau. Là encore, la consultation d’un médecin est préférable.

Si vous voulez éviter toute piqûre, sur les rochers ou dans le sable, portez des sandalettes en plastique. Vous en trouverez dans le commerce sous le nom de crevettes ou de… méduses, selon la région.

  • Source : Croix-Rouge française

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