Annonces d’Emmanuel Macron : ce qui pourrait changer pour les patients

17 janvier 2024

Le Président Macron a fait plusieurs annonces relatives à la santé, ce mardi 16 janvier lors d’une conférence de presse. Franchise sur les médicaments, déserts médicaux, congés parentaux… qu’est-ce qui changerait pour les Français si ces mesures étaient appliquées ?

  • Doublement de la franchise pour les médicaments

La franchise médicale pourrait passer de 50 centimes à un euro. C’est en tout cas ce qu’a défendu Emmanuel Macron mardi lors de sa conférence de presse. « Je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour les forfaits téléphoniques, pour la vie quotidienne. Se dire qu’on va passer de 50 centimes à 1 Euro pour une boîte de médicament, je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible. Je pense que cela responsabilise et que c’est une bonne mesure », a-t-il déclaré.

Les patients qui souffrent d’affection de longue durée (ALD) resteraient « protégés », selon les mots du chef de l’Etat, par le plafond de 50 euros par an.

  • Création d’un congé de naissance

Autre annonce du Président, la création d’un congé de naissance en lieu et place du congé parental actuel. Il s’agirait d’un « congé mieux rémunéré, plus court que le congé actuel, qui peut aller jusqu’à trois ans et qui éloigne beaucoup de femmes du marché du travail. (…) Il permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent ».

Lors d’un congé parental, le parent ne touche que 428 euros par mois, ce qui peut être un frein pour certains jeunes parents. Mais il peut être renouvelé jusqu’à trois ans pour ceux qui souhaitent rester auprès de leur enfant plus longtemps. Sans avoir été clairement énoncé par le président, ce nouveau congé de 6 mois pourrait avoir vocation à remplacer le congé parental actuel.

  • La régularisation des médecins étrangers contre les déserts médicaux

Emmanuel Macron entend « régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins, et que nous laissons dans une précarité administrative qui est complètement inefficace ». Objectif : « mettre fin au scandale des déserts médicaux ».

Parmi les autres solutions évoquées : le règlement par patient. Et « libérer du temps pour les médecins » en misant davantage sur les professions paramédicales. Il veut également pouvoir compter sur « des coordinations plus simples » entre la médecine de ville et l’hôpital.

Le chef de l’Etat a également fermé la porte « aux contraintes d’installation » pour les jeunes médecins ; « pas la solution » selon lui.

  • La rémunération des médecins au forfait plutôt qu’à l’acte

Il a également plaidé pour un « paiement au patient plutôt qu’à l’acte », c’est-à-dire une rémunération des médecins par capitation. Il s’agit d’un mode de rémunération qui consiste à payer au médecin, sur une période donnée, un forfait pour la prise en charge d’un patient. Une mesure déjà avancée par le président lors de sa prise de parole sur France 5 et qui fait grincer des dents les médecins.

  • Désengorger les urgences avec un reste à charge

« Il faut mieux responsabiliser ceux qui vont de façon indue aux urgences », a lancé Emmanuel Macron lors de la conférence de presse. « Quand vous avez des gens, qui pour des petits bobos, continuent d’aller aux urgences, il faut pouvoir les responsabiliser avec un reste à charge. Sinon, cela ne va pas ».

Il veut aussi continuer de développer un dispositif déjà existant, le Service d’accès aux soins (SAS), un dispositif de soins non programmé. Lancé en 2019, il s’adresse aux patients accueillis aux urgences qui pourraient être pris en charge sans risque pour leur santé dans un cabinet, une maison ou un centre de santé. « Il doit permettre d’apporter une réponse à tous les patients, dans un délai de 48h maximum, 7j/7, 24h/24, qu’il s’agisse des demandes de soins urgents ou des demandes de soins non programmés en cas d’indisponibilité du médecin traitant », explique l’ARS des Hauts-de-France.

  • Source : Conférence de presse d’Emmanuel Macron à l’Elysée, mardi 16 janvier

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Vincent Roche

Aller à la barre d’outils