Antalgiques : 300 morts par an en Grande-Bretagne

02 février 2005

L’Agence britannique du médicament va retirer dans un délai de 6 à 12 mois les produits contenant une association de paracétamol et de dextropropoxyphène. Une décision qui fait suite à des intoxications souvent mortelles, volontaires ou accidentelles.

Un problème d’autant plus sérieux que les médicaments contenant ces principes actifs sont très nombreux. Plus d’une trentaine en France par exemple. Or chaque année, près de 300 décès sont enregistrés outre-Manche, notamment parce que les patients utilisent ces traitements à des doses non recommandées.

De son côté l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) rappelle “que l’association des deux produits n’expose pas à un risque de surdosage, et donc d’intoxication grave, dans les conditions normales d’utilisation.” L’Agence souligne également que les médicaments en question “ne peuvent être obtenus que sur prescription médicale. Ils sont indiqués pour traiter les douleurs d’intensité modérée à intense lorsque les antalgiques de moindre puissance se sont révélés inefficaces.

Dans le cadre d’une réflexion au niveau européen sur le surdosage, l’AFSSaPS a saisi le réseau français des Centres Antipoison (CAP). Celui-ci reçoit les cas d’intoxication et de surdosage. “Les données sont attendues dans les semaines à venir. (Elles) permettront de déterminer la nature des éventuelles mesures à prendre dans notre pays.“.

En attendant, “il n’y a pas lieu d’arrêter le traitement” affirme l’AFSSaPS. Et elle rappelle que “la dose quotidienne moyenne est de 4 gélules et qu’elle ne doit jamais dépasser 6 gélules par jour.” Une fois encore c’est l’occasion de rappeler l’absolue nécessité de ne pas dépasser les doses inscrites sur les Résumés des Caractéristiques du Produit (RCP). Mais cela logiquement, c’est l’affaire des médecins et des pharmaciens.

  • Source : AFSSaPS 1er février 2005

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