Antibiorésistance : objectif, moins 25% d’antiobiotiques d’ici à 2017

23 septembre 2015

La résistance bactérienne aux antibiotiques ne cesse de s’étendre et fait de plus en plus de victimes à travers le monde. En France, Marisol Touraine, la ministre en charge de la Santé, vient d’annoncer des mesures contre ce grave problème de santé publique. Celles-ci s’appuient sur les recommandations d’un rapport remis ce mercredi 23 septembre 2015.

Le rapport du Dr Jean Carlet, président de l’Alliance Contre le développement des Bactéries Multi-Résistantes (ACdeBMR) est sans appel : les prévisions en matière d’antibiorésistance sont de plus en plus pessimistes. « En France, chaque année, plus de 150 000 patients développent une infection liée à une bactérie multi-résistante, et plus de 12 500 personnes en meurent », souligne-t-il. Notre pays reste un « mauvais élève européen ».

Pour inverser la tendance, les auteurs du rapport émettent plusieurs recommandations. La ministre s’est appuyée sur celles-ci pour annoncer ces mesures :

  • Elle souhaite « mieux coordonner les actions de lutte contre la résistance bactérienne aux antibiotiques ». L’une des manières concrètes d’y parvenir consiste notamment à « limiter la durée de prescription initiale à 7 jours ». Elle annonce par ailleurs la « mise en place d’un référent antibiotique dans chaque Agence régionale de Santé (ARS) ». L’objectif étant de « réduire de 25% la consommation globale d’antibiotiques et de faire passer la mortalité au-dessous de 10 000 décès par an » ;
  • Par ailleurs, la recherche doit être encouragée dans ce domaine. Pour cela les travaux concernant « en particulier de nouveaux produits luttant contre l’antibiorésistance » doivent être soutenus ;
  • La sensibilisation de la population au bon usage des antibiotiques reste également une priorité. La ministre souhaite « faire évoluer en profondeur les mentalités, en s’appuyant notamment sur les nouvelles technologies et les réseaux sociaux » ;
  • Enfin, ces médicaments doivent obtenir « un statut à part, pour promouvoir la recherche et faciliter l’accès de nouveaux médicaments sur le marché ».
  • Source : ministère en charge de la Santé, 23 septembre 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Laura Bourgault

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