Antibiorésistance : des règles plus strictes en médecine vétérinaire

21 mars 2016

L’encadrement des conditions de recours aux antibiotiques en médecine vétérinaire sera bientôt renforcé. De nouvelles mesures réglementaires entreront en effet en vigueur dès le mois d’avril 2016. Les ministres en charge de la Santé et de l’Agriculture se félicitent de ce changement, en faveur de la lutte contre l’antibiorésistance.

A compter du mois d’avril 2016, les nouvelles mesures concernant l’utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaires prévoient :

  • « L’interdiction du recours préventif à une cinquantaine d’antibiotiques critiques, c’est-à-dire leur utilisation sur des animaux non affectés par une bactérie pathogène ». Il s’agit de molécules particulièrement génératrices de résistances bactériennes. Mais surtout, ces antibiotiques sont les seuls à être efficaces pour lutter contre certaines infections bactériennes chez l’homme. C’est pourquoi il est crucial de préserver leur efficacité ;
  • « La réalisation de tests permettant de s’assurer qu’un autre antibiotique ne pourrait pas être utilisé, avant toute prescription d’un antibiotique critique en médecine vétérinaire. » Objectif, éviter que l’usage intempestif de ces molécules ne renforce encore les résistances bactériennes.

Contre l’utilisation inappropriée des antibiotiques

« Le décret relatif à ces nouvelles mesures, paru vendredi 18 mars, en application de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, réaffirme la place du diagnostic pour limiter le risque d’utilisation inappropriée de ces antibiotiques et de développement de l’antibiorésistance », notent les ministres Marisol Touraine et Stéphane Le Foll.

« L’antibiorésistance est un phénomène naturel de défense des bactéries vis-à-vis des antibiotiques. Ce phénomène est accentué en cas de mauvais usage des antibiotiques », rappellent les ministères. « Leur utilisation responsable en médecine vétérinaire comme humaine est indispensable à la préservation de leur efficacité thérapeutique. »

  • Source : ministère des Affaires sociales et de la Santé et ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, 21 mars 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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