Anticoagulants oraux : les autorités rassurent

29 mai 2012

Comme tous les nouveaux médicaments, les anticoagulants oraux de nouvelle génération – Pradaxa® (dabigatran) et Xarelto® (rivaroxaban) – font l’objet d’un étroit suivi de l’Agence européenne du Médicament (EMA). Dans un nouveau point d’information, celle-ci rassure les patients et les médecins prescripteurs du premier nommé : « La balance bénéfice/risque de Pradaxa® (dabigatran) reste positive ».

L’un et l’autre sont indiqués dans la prévention des événements thromboemboliques chez des patients ayant reçu une prothèse totale de hanche ou de genou. Ces derniers mois, ces molécules ont vu leur indication étendue à la prévention des AVC consécutifs à une fibrillation auriculaire (FA), le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent.

L’EMA a repris toutes les données disponibles sur le risque hémorragique – y compris celles issues de la surveillance après commercialisation – concernant le dabigatran. Elle souligne que « sa balance bénéfice/risque demeure positive, et que ce médicament reste une alternative intéressante aux autres traitements anticoagulants ».

Des recommandations aux patients

Pour l’agence, « l’actualisation et le renforcement de l’information-produit destinée aux médecins et aux patients nécessitent une meilleure description des situations dans lesquelles dabigatran ne doit pas être utilisé. Ainsi que des conseils sur le suivi des patients et la conduite à tenir en cas d’accident hémorragique, en l’absence d’antidote spécifique. »

Les recommandations principales à destination des patients sont les suivantes :
– Compte tenu des risques d’hémorragie liés à ce produit, les patients traités par dabigatran devront se rendre aux urgences ou consulter un médecin sans délai, s’ils tombent ou se blessent, en particulier en cas de choc au niveau de la tête ;
– Les patients traités par d’autres anticoagulants ne devront pas utiliser dabigatran de manière concomitante, sauf en cas de relais d’un autre anticoagulant vers dabigatran, ou inversement.

Dans tous les cas, si vous êtes concerné par ce type de traitement, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

  • Source : ANSM, 25 mai 2012 – EMA, 25 mai 2012

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