Antidépresseurs : en finir avec les idées reçues
23 mai 2014
En France, une maladie dépressive sur deux ne serait pas correctement diagnostiquée, ni traitée. ©Nathalie Shelton
Pourquoi les antidépresseurs font-ils l’objet d’une « défiance voire d’un rejet ? (…) « Il faut en finir avec les idées reçues » sur ces traitements, déclarent les représentants de l’Académie nationale de médecine. Dans un rapport tout juste publié, ils rappellent « l’importance de ces médicaments, lorsqu’ils sont judicieusement prescrits ».
Comme son nom l’indique, un antidépresseur est un médicament qui traite la dépression. Il peut aussi être indiqué dans la prise en charge de certains troubles anxieux, les troubles obsessionnels compulsifs (ou TOC) et encore certains types de douleurs…
Dans son rapport, l’Académie rappelle que les médicaments antidépresseurs « doivent être prescrits dans le respect des règles de bonne pratique : diagnostic d’épisode dépressif majeur ou de trouble relevant de ce type de traitement, posologie et durée de prescription adéquats ».
Mieux connaître leurs effets chez l’enfant
Elle insiste également sur le fait que « bien prescrits, les antidépresseurs ont un effet anti-suicidaire ». Il n’empêche que la mise en route d’un tel traitement « doit se faire après évaluation des facteurs de risque de conduite suicidaire ». Avec ensuite, une « réévaluation hebdomadaire de l’état du patient pendant le premier mois, bimensuelle pendant le 2ème mois, au moins mensuelle ensuite ».
Elle appelle enfin à la réalisation d’études centrées sur les effets des antidépresseurs chez l’enfant. « L’on connaît trop peu les effets de ces molécules sur le fœtus et l’enfant », expliquent les académiciens. Quant à la primo-prescription chez un moins de 18 ans, elle doit être réservée à un médecin spécialiste en pédiatrie et/ou en psychiatrie.
Pour télécharger le rapport de l’Académie nationale de Médecine, cliquez ici.
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Source : Académie nationale de Médecine, 20 mai 2014
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet