











Accueil » Médecine » Santé mentale » Anxiété : et si c’était la thyroïde ?
© thodonal88/shutterstock.com
Existe-t-il un lien entre l’inflammation de la thyroïde, cette glande en forme de papillon qui joue un véritable rôle de chef d’orchestre dans notre corps, et des troubles psychiques tels que l’anxiété ? C’est ce qu’ont cherché à déterminer une équipe de scientifiques ukrainiens de l’hôpital de Kiev. Les résultats de leur étude observationnelle ont été présentés à l’occasion du 22e congrès (virtuel) européen d’endocrinologie, début septembre.
Pour leur travail, les chercheurs ont inclus 76 patients (29 hommes et 47 femmes) venus consulter un neurologue ou un psychothérapeute à la suite d’une attaque de panique, soit un épisode d’anxiété paroxystique. Les hommes étaient âgés de 34 ans en moyenne, les femmes de 32. Une échographie de la glande thyroïdienne et une mesure de leurs taux d’hormones thyroïdiennes ont été réalisées.
Résultat : chez ces patients anxieux, des signes d’inflammation des glandes thyroïdiennes ont été détectés, sans que cela n’affecte leur fonctionnement (les taux d’hormones T3 et T4 se trouvaient dans la plage normale ; le taux de TSH, hormone stimulant la thyroïde, se trouvait parfois dans la plage normale haute). Pour combattre l’inflammation, ils ont suivi un traitement à base d’ibuprofène (pendant 14 jours) et/ou de thyroxine (pendant 8 semaines), l’hormone de synthèse qui permet de normaliser les taux d’hormones thyroïdiennes en cas d’hypothyroïdie ou d’atténuer la sécrétion excessive de TSH.
A l’issue de ce traitement, l’inflammation thyroïdienne a été réduite, les taux d’hormones thyroïdiennes ont été normalisés et les scores d’anxiété ont été réduits. Pour les chercheurs, ce travail, dont les résultats confirment des études précédentes, indique que « le système endocrinien peut jouer un rôle important dans l’anxiété » et que l’inflammation thyroïdienne devrait être recherchée en tant que facteur sous-jacent de troubles psychiatriques tels que l’anxiété. Limite de cette étude : les hormones sexuelles et surrénales, qui peuvent également jouer un rôle dans de tels troubles, n’ont pas été prises en compte.
Source : European Society of Endocrinology, le 7 septembre 2020
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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