Apnée du sommeil : un facteur de risque de cancer, surtout chez les femmes

03 juin 2019

L’apnée du sommeil constituerait un facteur de risque de cancer. Une équipe grecque vient de souligner que ce lien est plus prégnant dans la population féminine. Une raison de plus de traiter ce syndrome au plus vite.

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) se caractérise par la survenue d’épisodes anormalement fréquents d’interruptions ou de réductions de la respiration durant le sommeil. Lesquelles provoquent une réduction de l’oxygénation sanguine. Plusieurs études récentes ont associé cette carence d’oxygénation à un risque accru de cancer. Des scientifiques grecs viennent de préciser par un travail mené auprès de plus de 19 000 patients, que les femmes sont davantage à risque.

Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe d’Athanasia Pataka du George Papanikolaou General Hospital de Thessalonique a analysé les données de 19 556 personnes de la cohorte European Sleep Apnoea Database (ESADA). Parmi les participants, 5 789 étaient des femmes.

Traitement et mode de vie sain

Au total, 160 d’entre elles, contre 228 hommes, ont développé un cancer. Ce qui correspond à 2,8% des femmes et 1,7% des hommes. L’impact du SAOS s’avère donc plus fort dans la population féminine. Les chercheurs ont par ailleurs observé que ce constat est d’autant plus vrai que les patientes souffraient d’une forme sévère du syndrome.

« La prévalence de cancers reste néanmoins faible dans cette étude puisqu’elle correspond à 2% », rassurent les auteurs. « Les patients souffrant d’apnée du sommeil ne devraient donc pas s’alarmer de ces résultats. » Toutefois, « les patients, femmes et hommes, devraient bénéficier d’un traitement adéquat et adopter un mode de vie sain », concluent-ils.

A noter : les symptômes du SAOS sont parfois différents entre les hommes et les femmes.  Ces dernières présentent moins souvent les signes connus de ce syndrome que sont les ronflements et l’insomnie. En revanche, elles peuvent souffrir de fatigue, de dépression et de céphalées matinales.

  • Source : European Lung Foundation, 20 mai 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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