Apnées du sommeil : vive le vent !

23 avril 2015

Flûte à bec, harmonica et autre trompette : pour diminuer le risque de survenue du syndrome d’apnées du sommeil (SAS), mettez-vous aux instruments à vent. C’est en tout cas ce que préconisent des médecins indiens qui ont réalisé un travail sur le sujet.

Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) concernerait en France, entre 1 et 3 millions de patients. Le SAS se caractérise par des épisodes de fermeture partielle, voire complète, des voies aériennes supérieures au cours du sommeil. Le patient cesse alors de respirer pendant plusieurs secondes. Et ceci, de nombreuses fois au cours d’une même nuit… Le ronflement est le symptôme le plus fréquent. Lorsque le SAS est installé, il entraîne une somnolence diurne et une fatigue persistante. C’est pourquoi, il augmente aussi le risque d’accident de la voie publique.

Le Dr L. Jagadeesh Marthandam et ses collègues du Sree Balaji Medical College à Chennai (Inde) ont suivi 129 personnes à risque de SAS. Parmi eux, 64 pratiquaient des instruments à vent. Toutes ont été ont soumises au questionnaire de Berlin, justement destiné à évaluer leur probabilité de développer cette pathologie.

Au final, les musiciens présenteraient un risque diminué de développer la maladie par rapport aux autres. La différence ne se jouerait pas au niveau du renforcement de la capacité pulmonaire mais plutôt à celui des voies aériennes supérieures. Un résultat qui reste à confirmer -ou à infirmer- sur une plus large cohorte. Il n’empêche que la piste des instruments à vent apparaît sérieuse : en 2006, une étude avait montré que la pratique régulière de didgeridoo diminuait non seulement les apnées nocturnes mais aussi les périodes de somnolences diurnes chez les patients souffrant de SAS.

  • Source : Sleep and Breathing Conférence, Barcelone, 16-18 avril 2015

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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