











Alors quaucun antibiotique na reçu dAutorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour le traitement de la rhino-pharyngite, celle-ci constitue pourtant le principal motif de prescription de ces médicaments dans notre pays! Le journal Impact Médecin Hebdo souligne cet étonnant paradoxe et signale que «selon une enquête menée par la Caisse régionale dAssurance maladie de Rhône-Alpes, 80% des bronchites aiguës infantiles sont également traitées par antibiotiques alors quelles sont généralement virales ». Or les médecins nignorent pas que les antibiotiques sont sans effet sur les virus. Ils les utilisent parfois pour éviter que des bactéries ne viennent surinfecter le malade, mais la fréquence de ces complications est trop faible (entre 5% et 8%) pour justifier le recours systématique à lantibiothérapie. En fait, ces prescriptions jugées inopportunes par les spécialistes et les gestionnaires dassurance maladie seraient souvent dues à une pression de la part des malades. Dans le cas des infections infantiles, un tiers des parents attendent «systématiquement » une prescription dantibiotiques. Il appartient au médecin de leur expliquer son inutilité; de leur apprendre à laver le nez de lenfant au sérum physiologique (de leau salée, en fait ) et de leur laisser éventuellement une ordonnance «à ne prendre que dici deux ou trois jours si ça ne va pas mieux ». Aux parents en retour découter ces judicieux conseils. Ils éviteront à leur enfant de prendre inutilement des médicaments qui ne sont pas dénués dinconvénients. “80% des bronchites aiguës infantiles sont également traitées par antibiotiques alors quelles sont généralement virales “.
Source : Impact Médecin Hebdo, n°428, 13/11/98
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.