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Lieu d’habitation, aspect affectif, quotidien… « Toute séparation constitue un changement de situation qui entraîne inévitablement des pertes », pose Caroline Gormand, praticienne en psychothérapie intégrative. « Et toute perte est effectivement associée à un deuil ».
L’intensité de ce deuil va être proportionnelle au degré d’attachement. Ce qui signifie que la situation sera plus aisée à gérer « pour celui ou celle qui souhaite la rupture et prend la décision de rompre », rappelle-t-elle. En revanche, pour le conjoint qui la subit, « les lendemains s’avèreront plus compliqués et douloureux. D’autant plus qu’en général celui-ci ou celle-ci reste encore attaché(e) à l’autre ».
L’on retrouve ainsi différentes étapes du deuil. Caroline Gormand fait notamment référence à « la sidération, au déni, à la colère, à la rancœur, à la peur face à l’incertitude, etc. La personne va traverser ce mélange d’émotions qui ne se suivent pas forcément de façon chronologique. Tout le travail du deuil réussi est de parvenir à les dépasser ». Et ainsi parvenir au stade de l’acceptation. Ce qui, au passage, « demande beaucoup d’énergie psychique et de temps ».
Avec toutefois l’enjeu de ne pas sombrer vers le deuil pathologique, « situation dans laquelle l’on reste bloqué dans la colère, la vengeance ou dans une mélancolie dépressive ». Pendant combien de temps ? « On commence vraiment à en parler au bout d’environ un an et demi… », rétorque-t-elle. Même si tout dépend aussi du contexte : tensions persistantes, présence d’enfants, problématiques matérielles…
Il convient de se donner le temps de « faire son deuil ». Et ne pas hésiter à consulter, pour au moins deux bonnes raisons :
Un dernier point : la psychothérapeute prend soin de préciser, notamment à l’adulte qui déclenche la séparation, deux points importants :

Source : Interview de Caroline Gormand, 14 novembre 2025

Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet
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