La rupture amoureuse, comme un deuil à gérer…

19 novembre 2025

Il n’apparaît nullement exagéré d’assimiler le fait de subir une rupture amoureuse à une forme de deuil. Ce qui sous-tend un ensemble d’étapes à franchir pour s’en extirper. Etat des lieux, entre conseils et points de vigilance.

Lieu d’habitation, aspect affectif, quotidien…  « Toute séparation constitue un changement de situation qui entraîne inévitablement des pertes », pose Caroline Gormand, praticienne en psychothérapie intégrative. « Et toute perte est effectivement associée à un deuil ».

L’intensité de ce deuil va être proportionnelle au degré d’attachement. Ce qui signifie que la situation sera plus aisée à gérer « pour celui ou celle qui souhaite la rupture et prend la décision de rompre », rappelle-t-elle. En revanche, pour le conjoint qui la subit, « les lendemains s’avèreront plus compliqués et douloureux. D’autant plus qu’en général celui-ci ou celle-ci reste encore attaché(e) à l’autre ».

Les étapes du deuil 

L’on retrouve ainsi différentes étapes du deuil. Caroline Gormand fait notamment référence à « la sidération, au déni, à la colère, à la rancœur, à la peur face à l’incertitude, etc. La personne va traverser ce mélange d’émotions qui ne se suivent pas forcément de façon chronologique. Tout le travail du deuil réussi est de parvenir à les dépasser ». Et ainsi parvenir au stade de l’acceptation. Ce qui, au passage, « demande beaucoup d’énergie psychique et de temps ».

Le deuil pathologique ? 

Avec toutefois l’enjeu de ne pas sombrer vers le deuil pathologique, « situation dans laquelle l’on reste bloqué dans la colère, la vengeance ou dans une mélancolie dépressive ». Pendant combien de temps ? « On commence vraiment à en parler au bout d’environ un an et demi… », rétorque-t-elle. Même si tout dépend aussi du contexte : tensions persistantes, présence d’enfants, problématiques matérielles…

Consulter 

Il convient de se donner le temps de « faire son deuil ». Et ne pas hésiter à consulter, pour au moins deux bonnes raisons :

  • « L’accompagnement vise justement à aider à déclencher cette phase des émotions. Par exemple, passer le déni et/ou le fait qu’on n’arrive pas à y croire. Ou encore savoir passer par la colère », plaide Caroline Gormand ;
  • L’espace thérapeutique représente le lieu idoine pour s’autoriser à exprimer et à faire sortir ses émotions. « Ce que l’on ne s’autorise pas forcément dans certaines situations, en présence d’enfants notamment, dans le but de les protéger».

Différencier lien conjugal et parental… 

Un dernier point : la psychothérapeute prend soin de préciser, notamment à l’adulte qui déclenche la séparation, deux points importants :

  • Rester dans la bienveillance vis-à-vis de l’autre ;
  • Continuer d’assurer son rôle parental ! Le rappel a de quoi surprendre mais il arrive « bien souvent, que le lien conjugal est confondu avec le lien parental », appuie-t-elle. « Dans l’accompagnement de la séparation, il est absolument nécessaire, de rappeler aux adultes qui se séparent mais aussi à leurs enfants, que c’est uniquement le lien conjugal et amoureux entre l’homme et la femme qui s’arrête. Et en aucun cas le lien parental qui lui, est amené à durer toute la vie».
  • Source : Interview de Caroline Gormand, 14 novembre 2025

  • Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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