Après un cancer, dire “stop au tabac”

13 août 2014

Selon une étude américaine, près de 10% des patients ayant survécu à un cancer, fument régulièrement. Ils s’exposent ainsi à un risque accru de développer une nouvelle tumeur, secondaire à leur premier cancer.

Le Pr Lee Westmaas de l’American Cancer Society et son équipe ont observé le comportement tabagique de 2 938 patients dont un cancer avait été diagnostiqué 9 ans auparavant. Au total, 9,3% d’entre eux étaient encore dépendants du tabac. Et parmi ces derniers, 83% fumaient en moyenne 14,7 cigarettes par jour. Pour le Pr Westmaas, « il est primordial de suivre sur le long terme les patients ayant survécu à un cancer. Il nous sera ainsi possible de détecter ceux qui fument et ainsi leur proposer des conseils et des solutions thérapeutiques pour réussir leur sevrage ».

Selon ce travail, les fumeurs étaient plus jeunes, buvaient davantage d’alcool et appartenaient à une classe sociale plus défavorisée que les abstinents. A noter également que 40% des fumeurs indiquaient vouloir arrêter de fumer dans les prochains mois.

« Le tabagisme relève d’une addiction et le fait d’avoir eu un cancer, même directement lié aux produits du tabac, ne garantit pas que vous parviendrez à vous arrêter », explique Lee Westmaas. « Nous devons donc faire beaucoup plus auprès des patients fumeurs pour les aider à sortir du tabac. C’est d’autant plus important que le fait de fumer peut être à l’origine d’un second cancer.

Rappelons par ailleurs qu’en plus du cancer du poumon, pas moins de 10 organes ou systèmes d’organes seraient menacés de cancer par le tabagisme. Principales cibles : le nez et le pharynx, les reins, la bouche et les lèvres, la vessie, le pancréas, le larynx, l’œsophage, les sinus…

  • Source : Journal of the American Association for Cancer Research, 6 août 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils