Accouchement : zoom sur le post-partum ?

24 novembre 2022

Littéralement, le post-partum correspond à la période qui suit l'accouchement. Mais combien de temps dure-t-il ? Quels sont les risques induits par cette phase pourtant naturelle ? Que faut-il faire pour les prévenir ?

mère bébé post partum

Le post-partum signifie en latin « après l’accouchement ». On considère que cette période s’étale entre la mise au monde du bébé elle-même et le retour des menstruations. Sa durée peut varier d’une femme à l’autre. En général, elle dure entre six semaines quelques mois. Dans certains cas, elle peut aller jusqu’à perdurer une ou deux années.
Plusieurs changements majeurs, physiques, physiologiques et psychologiques se manifestent durant le post-partum. Donc logiquement, « votre corps a besoin de temps pour récupérer », rappelle Santé publique France sur 1000-premiers-jours.fr.

Les changements physiques et physiologiques

Le corps a changé durant la grossesse, mais à l’accouchement les modifications qui surviennent sont plus brutales. Il se peut par exemple que des points de suture aient été nécessaires en cas d’épisiotomie ou de déchirure du périnée. Et même si ce n’est pas le cas, le périnée a souffert et le vagin et la vulve sont naturellement distendus pendant plusieurs jours, voire semaines. « Les muscles du plancher pelvien peuvent prendre de plusieurs semaines à plusieurs mois avant de retrouver leur tonus », indique l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Prenez contact avec une sage-femme pour organiser votre rééducation périnéale.

Mais avant cela, des pertes sanguines importantes, appelées les lochies surviendront au cours des deux premiers jours. Rien d’anormal. Elles sont d’abord plus abondantes que des menstruations, puis elles diminuent. Mais il faut être prévenue.

« Avec la sortie du bébé, du placenta et du liquide amniotique, une partie du poids gagné pendant la grossesse est perdue dès l’accouchement », indique l’INSPQ. « Dans les six semaines qui suivent, l’utérus retrouve sa taille normale. Le volume de sang et l’enflure diminuent, entraînant aussi une certaine perte de poids. »

Les hormones continuent d’agir sur le corps après la naissance. Elles induisent notamment la montée de lait. Si vous souhaitez allaiter, il n’y a rien à faire. Sinon, demandez conseil à votre sage-femme ou à votre médecin, pour obtenir des conseils.

Les changements psychologiques

L’arrivée d’un enfant est « une période à risque de difficultés (…) liées aux bouleversements de tous les repères d’une femme en particulier lorsqu’il s’agit d’un premier enfant ». Fatigue, mal être, difficultés de réajustements dans la vie de couple, manque de sommeil, inquiétudes concernant l’attachement au bébé etc… Les questionnements sont multiples. D’autant qu’à ce moment-là, les hormones justement, font l’effet d’une tornade chez beaucoup de nouvelles mères.

« Le baby blues concerne 50 à 80 % des femmes qui accouchent et 10 à 20 % des mères sont touchées par une dépression post-partum dans les semaines qui suivent l’accouchement », indique l’Assurance-maladie. « Depuis le 1er juillet, pour mieux accompagner les jeunes mères dans les semaines qui suivent la naissance, un entretien postnatal précoce leur est proposé systématiquement. » Il est réalisé entre la 4e et 8e semaine après l’accouchement. Mais n’hésitez pas en cas de difficultés à en parler avec un professionnel de santé.

  • Source : Assurance-maladie - Institut national de santé publique du Québec – Santé publique France

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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