Après l’arrêt du tabac, le risque cardiovasculaire persiste 5 à 10 ans

28 août 2019

Arrêter de fumer réduit le risque de maladies cardiovasculaires. Mais selon une étude américaine, il faut au moins cinq à dix ans pour que le risque devienne aussi faible que celui d’un non-fumeur.

Aux Etats-Unis, le tabagisme est responsable de 20% de décès par maladies cardiovasculaires. C’est désormais un fait établi : l’arrêt diminue ce risque. Mais dans quelles proportions ? Pour le savoir, une équipe de l’Université Vanderbilt à Nashville dans le Tennessee a mené un travail à partir de la cohorte de Framingham. Il s’agit en fait d’une étude longitudinale portant sur des hommes et des femmes qui a commencé en 1948 et qui inclut désormais leurs enfants et leurs petits-enfants.

Les données de près de 8 800 personnes ont ainsi été épluchées. Parmi ces participants, 2 371 étaient considérés comme de gros fumeurs (plus d’un paquet par jour durant plus de 20 ans). Durant environ 26 ans de suivi, 2 435 événements cardiovasculaires ont été rapportés.

39% de risque en moins

Il ressort que le risque de maladie cardiovasculaire chez les anciens gros fumeurs était significativement réduit (-39%) cinq ans après l’arrêt du tabac. Et ce comparé à ceux qui ont continué.

Mais ce risque n’était pas nul et restait plus élevé durant 5 à 10 ans par rapport à ceux qui n’avaient jamais allumé une cigarette. Et même durant 25 ans chez les très gros fumeurs !

Alors que penser de cette information ? Tout dépend si vous êtes optimiste ou pessimiste. D’un côté, les bénéfices cardiovasculaires immédiats de l’arrêt du tabac sont réels. De l’autre, il faudra des années pour que ces bénéfices soient complets !

  • Source : JAMA, 20 août 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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