Après les yeux, l’odorat des soudeurs souffre aussi

02 novembre 2007

Les soudeurs ne seraient pas seulement exposés aux ultraviolets et au fameux coup d’arc. Pour la première fois, des chercheurs américains alertent ces professionnels, et les spécialistes en matière de prévention, sur le risque qu’ils encourent de perdre… l’odorat.

Les vapeurs de soudage, le recours à des appareils de protection respiratoire inadaptés et une ventilation insuffisante seraient en cause, si l’on en croit le Dr Richard Doty et son équipe, de San Fransisco. « C’est la première étude à mettre en évidence ce risque chez les soudeurs » explique l’auteur qui a travaillé sur une cohorte de 43 professionnels.

Au-delà du constat, il insiste sur les conséquences d’une diminution voire d’une perte des sensations olfactives. Dans la vie quotidienne bien sûr, mais aussi sur le lieu de travail. « Car l’odorat agit comme un système de détection des risques. Lesquels peuvent prendre la forme d’émanations de fumées, de gaz ou de tout autre polluant environnemental »…

Interrogé sur le sujet, le département Etudes et Assistances médicales de l’Institut national de recherche et de Sécurité (INRS), nous a confirmé que ce travail était bien une première. « La ‘fonction’ odorat n’est pas facile à étudier. C’est sans doute la raison pour laquelle il existe très peu de données sur le sujet » précisent ses experts. « Des troubles de l’olfaction ont toutefois été retrouvés chez des salariés exposés à différents métaux (cadmium, chrome et manganèse). Par ailleurs, des expositions à des mélanges de solvants sont susceptibles de provoquer des effets sur l’olfaction. ». Pour en savoir davantage sur le sujet : www.inrs.fr

  • Source : Neurology 2007;69:1278-1284, INRS, département Etudes et Assistances médicales, 22 octobre 2007

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