Après un AVC, l’aspirine c’est sérieux !

15 février 2005

La prise d’aspirine après certains accidents vasculaires cérébraux (AVC) est essentielle. En effet selon une étude suisse, les patients victimes d’un AVC et qui cessent de prendre quotidiennement ce traitement voient leur risque de récidive multiplié par trois.

Depuis plusieurs années déjà, des études ont démontré que grâce à ses propriétés anticoagulantes, l’administration précoce d’aspirine après certains AVC contribuait à diminuer le risque de récidive. Voilà pourquoi ce n’est vrai que pour les accidents liés à la migration d’un caillot dans un vaisseau cérébral. Pour les malades victimes d’une hémorragie cérébrale au contraire, l’utilisation d’aspirine est formellement contre-indiquée.

Dans le cas d’espèce, Patrick Michel de l’Université de Lausanne a comparé deux groupes de patients victimes d’un AVC. Dans le premier, des malades qui prenaient quotidiennement de l’aspirine en prévention secondaire avant d’interrompre leur traitement, soit par défaut d’observance et/ou à cause de la survenue de saignements mineurs. Quant aux malades de l’autre groupe, ils suivaient scrupuleusement la prescription de leur médecin.

Sans surprise, les récidives d’AVC ont été 3,25 fois plus importantes parmi les patients qui avaient arrêté la prise d’aspirine. Huit sur dix ont été victimes d’un accident dans les huit jours suivant l’arrêt du traitement ! Encore un travail qui démontre l’absolue nécessité de respecter la prescription du médecin. L’observance, rien que l’observance.

  • Source : American Stroke Association's - International Stroke Conference 2005

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