











Le fait d’avoir été traitée pour une grossesse extra-utérine met-il en péril les chances de grossesse future ? La réponse d’une équipe INSERM de l’hôpital du Kremlin Bicêtre à Paris est rassurante pour bon nombre des 15 000 femmes concernées chaque année en France. Même si elles ont dû subir l’ablation d’une trompe de Fallope.
Une grossesse est dite extra-utérine (GEU) lorsque l’œuf fécondé s’implante en dehors de la cavité utérine, le plus souvent dans la muqueuse d’une des trompes de Fallope. Cette situation est une urgence vitale pour la femme, car, en l’absence de traitement, la trompe finit par se rompre et provoquer une hémorragie interne potentiellement mortelle.
Dans les pays développés, la mortalité liée aux grossesses extra-utérines reste toutefois exceptionnelle. Les médecins se préoccupent davantage de préserver les capacités de ces femmes à enfanter. L’équipe du Dr Perrine Capmas, de l’unité INSERM 1018 « Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations », à l’hôpital du Kremlin Bicêtre à Paris, a évalué les chances de grossesse de 400 femmes. Toutes avaient été traitées deux ans auparavant pour une grossesse extra-utérine.
Selon les cas, toutes les techniques ne peuvent être proposées. Si la GEU est qualifiée par les spécialistes de « peu active », la patiente aura généralement le choix entre un traitement médical ou une chirurgie conservatrice. Si elle est « active », un traitement chirurgical s’avère nécessaire. Cette intervention peut être conservatrice ou parfois nécessiter l’ablation de la trompe de Fallope.
Traitement chirurgical, conservateur ou radical : une fertilité équivalente
Les 400 femmes en question ont été réparties en 2 groupes, selon qu’elles avaient présenté une grossesse extra-utérine peu active ou active. Dans le premier, deux ans après le traitement, le taux de grossesse intra-utérine était de 67% après le traitement médical et de 71% après l’intervention chirurgicale conservatrice.
Dans le groupe GEU « actives », 70% des femmes qui le désiraient ont obtenu une grossesse intra-utérine (c’est-à-dire saine), après le traitement conservateur. Pour celles ayant subi le traitement chirurgical radical, ce taux était de 64%. « Dans le cas nécessitant une prise en charge chirurgicale, les médecins peuvent rassurer les femmes », conclut Perrine Capmas. « Une chirurgie radicale ne change par leur chances d’avoir par la suite une grossesse naturelle. »
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : David Picot
Source : INSERM, 13 mars 2013
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