Asthme et rhinite allergique : deux compères qui nous pourrissent la vie

02 mars 2005

Près du quart de la population mondiale souffre de rhinite allergique ! Et le monde compte 150 millions d’asthmatiques. Deux maladies souvent liées : nez et bronches ne sont pas loin et les mécanismes mis en cause sont encore plus proches.

Nez bouché ou qui coule, éternuements… la rhinite n’est pas prise au sérieux, ni perçue comme une maladie. Du coup, elle est généralement sous-estimée, sous-diagnostiquée et sous-traitée. Comme l’explique l’OMS, c’est une erreur. Car “la rhinite allergique, jusqu’ici sous-estimée, est un facteur de risque important pour l’asthme. Un moyen efficace de prévenir l’asthme consiste à maîtriser et à traiter la rhinite allergique dès le début“.

Souvent bénigne, la rhinite a des répercussions importantes sur la qualité de vie des asthmatiques. C’est ce que montre une enquête réalisée par la Fédération européenne des associations d’asthmatiques et d’allergiques chez plus de 800 patients adultes et parents d’enfants atteints d’asthme et de rhinite allergique. Huit asthmatiques sur 10 ayant une rhinite associée voient leurs symptômes d’asthme aggravés. A tel point que 40% d’entre eux déclarent éviter de sortir au cours de la saison des allergies.

Cette étude baptisée “One airway” montre que les deux maladies empêchent les trois quarts des malades de passer une bonne nuit. Plus de 60% se plaignent de ne pouvoir pratiquer des loisirs ou activités sportives. Plus de la moitié évoque des difficultés de concentration à l’école ou au travail.

Par ailleurs, la moitié des patients disent avoir du mal à traiter correctement les deux maladies. Et ils jugent les pulvérisations nasales peu pratiques ou désagréables. Près de 6 sur 10 redoutent d’avoir à prendre trop de médicaments ou s’inquiètent du risque de somnolence lié aux antiallergiques. Et la majorité -67% à 84 % selon les pays- plébiscite un traitement par comprimé en une seule prise, capable d’agir efficacement sur la rhinite comme sur l’asthme. Pour éviter de se laisser pourrir la vie par ces maladies, les patients revendiquent des traitements efficaces… mais pas trop contraignants.

  • Source : Journal of the American Heart Association, février 2005

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