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L’asthme est une affection respiratoire chronique due à une inflammation permanente des bronches. Essoufflement, toux, sensation d’oppression dans la poitrine… la crise d’asthme peut survenir au contact d’un allergène ou lors d’un effort physique. Dans l’asthme d’effort, la crise est en effet déclenchée par « une hyperventilation prolongée liée à l’effort qui entraine une déshydratation et un refroidissement au niveau des bronches », explique Ameli.fr.
Selon un sondage de l’institut Ifop en partenariat avec Sanofi, 46 % des asthmatiques estiment que l’asthme a un impact négatif sur la pratique d’un sport ou d’une activité physique. Et même si 64 % d’entre eux estiment nécessaire la pratique d’une activité physique, 60 % des asthmatiques sévères la voient comme un défi et 43 % comme une source d’angoisse. Pourtant, plus que compatible avec l’asthme, l’activité physique est même recommandée lorsque la maladie est bien contrôlée. « La pratique du sport permet de développer la capacité pulmonaire des asthmatiques et de renforcer les muscles respiratoires. Elle contribue au bon contrôle de l’asthme et augmente progressivement la tolérance à l’effort », souligne la fondation du souffle.
Ainsi, la Gregory Pariente foundation, qui sensibilise les adolescents asthmatiques à la bonne observance de leur traitement, met en lumière le parcours d’Alexandre Marchand, un sportif de 35 ans, asthmatique, qui s’apprête à prendre le départ de l’Ironman des Sables d’Olonne, le 22 juin prochain. 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme et 42,195 km de course à pied. Objectif ? « Montrer aux asthmatiques et notamment aux jeunes qu’ils peuvent toucher l’extraordinaire, même en étant asthmatique. »
L’asthme ne doit donc pas être un obstacle à la pratique d’une activité physique, même à haut niveau. Toutefois, il est indispensable d’observer certaines règles afin de pratiquer en toute sécurité. Ainsi, la fondation Gregory Pariente estime que trois conditions doivent être réunies pour faire du sport en toute sécurité :
1 – Préparer le souffle : l’utilisation d’un bronchodilatateur 10 à 15 minutes avant l’effort, puis selon les besoins pendant l’effort intense ainsi qu’un échauffement complet sont essentiels pour préparer les voies aériennes et éviter la bronchoconstriction. L’apprentissage et la mise en place de techniques de respiration adaptées contribuent, selon la fondation, à optimiser le contrôle du souffle.
2 – Cardio et endurance indissociables : l’entraînement cardio-respiratoire améliore la capacité du corps à utiliser efficacement l’oxygène (VO2max). Une endurance aérobie solide est la clé car elle permet de maintenir un effort constant sur de très longue distance sans épuisement prématuré. Le respect des temps de récupération est essentiel pour prévenir et gérer la fatigue liée à l’effort prolongé.
3 – Une pratique adaptée et un suivi médical optimal : la pratique sportive doit être adaptée en fonction des conditions climatiques. Un pic de pollution, l’humidité, un air froid et sec peuvent en effet provoquer une crise d’asthme. Une hydratation régulière et appropriée avant, pendant et après l’effort contribue également à la sécurité et à la performance. Enfin, un suivi médical et des conseils personnalisés doivent être intégrés pour ajuster l’entraînement.
Source : Ameli.fr, Gregory Pariente Foundation, Ifop, la fondation du souffle
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Editer par Emmanuel Ducreuzet