Asthme : que faire quand la cortisone ne marche pas ?

05 mars 2003

A en croire le rapport 2001 sur l’asthme en France, publié par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) deux asthmatiques sur trois n’absorberaient pas la moitié des corticoïdes inhalés – des dérivés de la cortisone, n.d.l.r. – qui leur sont prescrits !

Ce qui fait dire au Pr Philippe Godard, de l’Hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier, que « le mauvais traitement de fond des asthmatiques a une origine complexe. Les malades ont du mal à admettre qu’ils souffrent d’une maladie chronique et à se traiter lorsqu’ils ne ressentent aucun trouble ». D’où l’importance qui doit être accordée à l’éducation du malade.
En dehors des périodes de crise, l’asthme se fait oublier. C’est pourquoi il est difficile de faire prendre conscience aux patients de la nécessité de se traiter… même quand tout va bien. Il est pourtant indispensable de juguler l’inflammation. Pour cela, les corticoïdes sont généralement efficaces… jusqu’à un certain point.

Quand l’asthme est insuffisamment contrôlé par les corticoïdes, trois options s’offrent au médecin. Il peut augmenter les doses avec un risque réel d’effets secondaires, particulièrement au long cours. Il peut également associer des broncho-dilatateurs à longue durée d’action, avec un risque de complications sérieuses dues à l’absence de contrôle de l’inflammation, masquée par ces traitements. Il peut enfin recourir aux anti-leucotriènes, une nouvelle génération d’anti-inflammatoires.

Efficaces contre des causes d’inflammation inaccessibles aux corticoïdes, ces derniers sont administrés sous forme de comprimés. Faciles à prendre, ils peuvent être pris sans risque même sur une longue durée. Un atout d’autant plus déterminant que l’utilisation de ces médicaments permet aussi de réduire les doses de corticoïdes inhalés nécessaires au malade.

  • Source : Programme d’actions, de prévention et prise en charge de l’asthme 2002-2005 Ministère de la Santé

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