Asthme : vive la cuisine à l’électricité…

Les virus responsables des maladies respiratoires ne rendent pas asthmatique, hormis certaines bronchiolites. En revanche chez les asthmatiques, les rhumes, bronchites et autres « nez-qui-coulent » jouent un rôle déclenchant parfaitement établi dans la crise d’asthme. Et ces petits virus peuvent même provoquer de grandes crises.

Il faut dire que l’hiver n’est pas la saison idéale pour l’asthmatique : il doit être particulièrement vigilant à équilibrer sa maladie. Contrôler l’inflammation bronchique, bien suivre le traitement prescrit par son médecin, respecter les doses et le nombre de prise… c’est la seule stratégie pour s’opposer aux dégâts que risquent de provoquer le « Général Hiver » et son armée virus.

Pour cela, il est capital de bloquer tous les mécanismes de l’inflammation bronchique, y compris ceux d’entre eux, les leucotriènes, qui ne sont pas bloqués par les corticoïdes. A ces derniers, qui constituent la base du traitement de l’asthme, on associe souvent une nouvelle génération d’anti-inflammatoires, les anti-leucotriènes. Ils sont faciles à prendre – un comprimé par jour – et sans risque même sur une longue durée. Leur association aux corticoïdes inhalés permet un meilleur contrôle de l’asthme.

Il est pourtant bien difficile d’éviter toute infection respiratoire. Une étude récemment publiée dans les colonnes du Lancet indique que les crises d’asthme déclenchées par ces infections représentent un risque sérieux. Elles sont en effet nettement aggravées, chez les enfants asthmatiques, lorsqu’ils sont exposés à de fortes concentrations d’un gaz polluant, le dioxyde d’azote également appelé NO2 par les chimistes.

Révélation de l’étude : les enfants les plus exposés à ce polluant sont ceux dont les familles utilisent une cuisinière à gaz. Alors, à défaut de pouvoir installer le soleil en hiver, parents d’enfants asthmatiques, si vous comptez changer votre cuisinière à gaz… optez pour l’électricité !

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  Source : The Lancet 7/06/2003 - Le Quotidien du Médecin. N°7349 10/06/03 et 7352 13/06/03