Attaques bactériologiques : inquiétudes pour l’Europe…

18 octobre 2001

L’Europe est-elle suffisamment préparée à une épidémie due – un exemple au hasard… – à une attaque terroriste à l’arme biologique ?
Et bien si l’on en croît une étude publiée dans les colonnes du très raisonnable British Medical Journal, la réponse est non ! D’après les auteurs en effet, ” l’Europe doit améliorer son réseau de surveillance afin de contrôler avec davantage d’efficacité l’arrivée d’une épidémie “. Qu’il s’agisse du virus de la grippe ou… d’une autre menace biologique !

Ils fondent leur conviction sur l’étude de cinq pandémies – des épidémies à l’échelle mondiale, n.d.l.r. – et des réponses que leur ont apporté les réseaux nationaux de surveillance. Il en ressort que si l’approche en réseau s’avère efficace, quelques défaillances parfois ” critiques ” peuvent subsister. En particulier en ce qui concerne la détection, de la coordination, de la communication et des moyens financiers affectés à ces activités…

Les auteurs rappellent également les résultats peu reluisants de précédents travaux. Il y a quelque temps, une projection a notamment démontré que dans un état membre de l’Union européenne, 60% des porteurs de légionellose sont passés à travers le crible du diagnostic. On comprend que les auteurs, charitablement, n’aient pas nommé le fameux état membre… Ils n’en concluent pas moins – et à point nommé – qu’il existe ” un besoin évident d’accroître les systèmes nationaux de surveillance “…

  • Source : British Medical Journal, 11 octobre 2001

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