Attentats de 95 : les victimes souffrent encore aujourd’hui !

07 novembre 2002

Alors que Boualem Bensaïd et Smaïn Aït Belkacem ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour avoir commis les attentats du métro Maison Blanche et du RER Saint-michel en 1995, les victimes elles, continuent de souffrir.
Certaines vivront jusqu’à leur dernier jour avec la vision de corps mutilés. «Près des deux tiers des rescapés vivaient encore en état de stress post-traumatique en 1998», confirme le Dr Frédéric Rouillon, psychiatre à l’Hôpital Albert Chenevier de Créteil.

Au cours d’une table ronde sur le bio-terrorisme organisée à Paris par les laboratoires MSD, Frédéric Rouillon a présenté les résultats d’une étude menée sur les victimes des attentats de 1995, à trois ans de distance. Détresse psychologique, dépression, stress post-traumatique, qualité de vie dégradée… Les conséquences des attentats se révèlent dramatiques. Près de 10% des sujets étudiés ont divorcé, 20% ont perdu leur emploi, 20% ne prennent plus les transports en commun…

Trois ans après les attentats, ils étaient 70% à se plaindre de vertiges. Et un sur deux à consommer des toxiques. Les chiffres font d’autant plus peur que selon Frédéric Rouillon, «pour les victimes qui se trouvent encore en dépression ou en état de stress post-traumatique depuis 7 ans, on peut parler de véritable chronicité des troubles psychologiques.» Des circonstances où l’expression « être marqué à vie » prend tout son sens ! Pour en savoir plus sur ce sujet, www.sos-attentats.org

  • Source : Bio terrorisme : est-on prêt aujourd’hui ?- Faculté de Pharmacie de Paris, 5 novembre 2002

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