Attentats : un guide pour améliorer la réaction des urgences médicales

12 juillet 2018

Un vade-mecum consacré à la prise en charge des victimes d’agressions collectives par armes de guerre a été rendu hier à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Il s’agit d’un guide destiné aux professionnels de santé. Objectif, améliorer la réaction médicale face à des attentats tels que ceux du 13 novembre 2015 à Paris ou du 14 juillet 2016 à Nice.

« Les attentats qui ont frappé la France depuis 2015 ont mis en évidence la nécessité de former les professionnels de santé civils à la prise en charge d’afflux massif de blessés par des armes de guerre », souligne le ministère de la santé. Objectif, « assurer les meilleurs soins en urgence aux blessés ». Le vade-mecum rendu hier par les Prs Pierre Carli* et François Pons** intitulé « Agressions collectives par armes de guerre Conduites à tenir pour les professionnels de santé » s’attache à couvrir de manière très concrète tous les aspects d’une telle urgence.

Damage control à la française

L’organisation des secours et des soins médicaux est largement évoquée, avec des recommandations concernant l’extraction et le triage des victimes. Lequel nécessite une coordination efficace de tous les intervenants. Les gestes de premiers secours sont eux aussi développés. La spécificité des plaies causées par les armes de guerre (dues aux projectiles ou au souffle d’une explosion) et le damage control – c’est-à-dire les gestes médicaux vitaux – à mettre en place en fonction est un point central de ce document de référence.

Le texte entre également dans le détail d’autres blessures potentielles dans le cadre d’un attentat. Ainsi traite-t-il des traumatismes auditifs, des brûlures et de la façon de réagir à l’exposition de victimes aux liquides biologiques (sang…). La prise en charge médico-psychologique n’est pas oubliée.

Enfin, le vade-mecum ouvre la possibilité de former le grand public à des gestes de premier secours ainsi qu’à des réactions adéquates en cas d’attentat.

*Directeur médical du SAMU de Paris et Président du Conseil national de l’urgence hospitalière.
**Chirurgien des armées, Médecin Général inspecteur et ancien directeur de l’Ecole du Val-de-Grâce

  • Source : ministères de l’Intérieur, des Armées, et de la Solidarités et Santé, 12 juillet 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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