AVC : enfin une prévention effective !

23 avril 2003

Pour la première fois, un médicament se voit reconnaître la propriété de réduire la fréquence des accidents cardio-vasculaires et des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les hypertendus. Et la capacité de sauver des vies en protégeant le cerveau.

Conséquence directe de la publication l’an passé de l’étude LIFE (Losartan Intervention for Endpoint), cette évolution fait du losartan le seul antihypertenseur officiellement indiqué pour « la réduction de la morbidité et de la mortalité cardio-vasculaire chez les patients hypertendus avec hypertrophie ventriculaire gauche.» En d’autres termes une insuffisance cardiaque.

C’est un acquis majeur. Car les AVC sont la 3ème cause de mortalité dans le monde et représentent 10% des causes de décès dans les pays industrialisés. En France il s’en produit chaque année 150 000, soit davantage que d’infarctus du myocarde. Leur fréquence augmente considérablement à partir de 65 ans, mais ils surviennent parfois dès la quarantaine. Et à chaque fois, c’est un véritable drame. Entre 20% et 25% des patients meurent dans le mois qui suit et 25% à 50% des survivants resteront plus ou moins dépendants d’autrui pour leurs activités quotidiennes.

Le fait de disposer maintenant d’un traitement réellement préventif est donc essentiel. Le problème toutefois, c’est que la plupart du temps cette hypertension artérielle ne se traduit par aucun symptôme. C’est grave dans la mesure où l’hypertrophie ventriculaire aggrave le risque induit par l’hypertension, multipliant par six la probabilité de mort subite. Devant tout essoufflement dont la cause ne paraît pas évidente, consultez donc votre médecin. Et en cas d’hypertension, respectez scrupuleusement le traitement qu’il vous prescrira.

  • Source : The Lancet, vol 359, 2002, pp. 1004-1110

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