AVC : traiter mais aussi prévenir…
22 février 2006
Aux Etats-Unis, seule une minorité de patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) parviendrait à l’hôpital à temps pour recevoir un traitement destiné à résorber le caillot. En France, le constat ne semble guère plus brillant.
Sur 2 100 malades identifiés par le Dr Mathew Reeves de l’Université du Michigan, seuls… 43 auraient en effet bénéficié d’un anti-thrombotique dans les trois heures suivant l’AVC. Soit 2% ! Quant aux autres, ils sont parvenus à l’hôpital dans un délai supérieur et n’ont pas reçu de traitement. Ou bien l’auteur n’a pas pu les comptabiliser faute d’information concernant le début de leurs symptômes.
Voilà pourquoi il “est très important que les patients (ou leurs proches n.d.l.r.) précisent aux équipes médicales quand les symptômes ont démarré” insiste Reeves. Dans la plupart des cas, ils apparaissent subitement : une faiblesse dans un bras, une jambe ou au niveau du visage, des troubles du langage, de la compréhension, de la vue, de la marche, de la coordination. Et enfin, de sévères maux de tête, sans cause apparente.
“Les gens doivent connaître ces symptômes et appeler au plus vite un numéro d’urgence” – le 15 en France, ou le numéro européen 112 depuis un téléphone mobile- pour être pris en charge et limiter les conséquences de l’AVC. Rappelons que dans certains hôpitaux français, il existe des unités neuro-vasculaires, spécialisées dans la prise en charge des AVC. Opérationnelles 24 heures sur 24, elles accueillent des malades victimes d’un AVC moins de 3 heures auparavant. Malheureusement, en 2002, seuls 4% des AVC ont été pris en charge dans ces unités. Contre près de 70% dans les pays scandinaves.
Insistons enfin sur l’importance de prévenir un AVC. Grâce notamment à un contrôle régulier de sa tension artérielle. L’hypertension est en effet le premier facteur de risque d’AVC. Si vous êtes concerné, suivez scrupuleusement la prescription et les conseils de votre médecin.