AVC : une équipe française identifie un nouveau facteur prédictif

08 avril 2003

Une équipe de l’INSERM vient de démontrer que la mesure de la rigidité artérielle permet de prédire le risque de décès par accident vasculaire cérébral (AVC) et peut-être d’améliorer le pronostic. Avec 150 000 AVC par an, c’est une acquisition majeure.
C’est même une réelle percée dans les connaissances, à tel point que la revue américaine Stroke, publiée par l’association américaine de Cardiologie, a décidé de consacrer à ce travail une publication anticipée. Celle-ci est accessible sur internet à l’adresse www.strokeaha.org .

Le principe de la démarche retenue par Stéphane Laurent et ses collaborateurs (U 137 de l’INSERM) est simple. Enfin, dans le principe… Elle consiste à mesurer la vitesse de propagation de l’onde de pouls (VOP), c’est-à-dire l’onde produite par l’ébranlement de l’aorte quand le coeur éjecte le sang dans l’organisme. Mesure effectuée par des capteurs biomécaniques entre l’artère carotide et l’artère fémorale. En étudiant 1 715 hypertendus suivis depuis 1981 et pendant une durée moyenne de 8 ans, les auteurs ont noté que le risque d’AVC « est augmenté de 72% à chaque variation de la VOP de 4 mètres par seconde. »

L’insuffisance coronaire et l’insuffisance cardiaque étaient déjà reconnues comme facteurs de risque d’AVC. Or elles aussi sont favorisées par la rigidité des artères… Il reste maintenant à vérifier que la prise en compte de cette VOP permettrait d’améliorer le pronostic des hypertendus menacés par un AVC. Les score actuellement utilisés sont essentiellement basés sur l’âge, le taux de cholestérol, le tabagisme et l’hypertension. Et ils n’empêchent malheureusement pas de prévenir suffisamment ces malades du risque auquel ils s’exposent…

  • Source : Stroke, Journal of the American Heart Association, n°34, mai 2003

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