Avec l’automédication, se soigner «responsable»…
29 mai 2013
L’automédication responsable exige que vous demandiez conseil à votre pharmacien
Aujourd’hui selon une étude IFOP/Biogaran, près de 95% des Français pratiquent l’automédication. Parmi ces derniers 60% y ont recours de manière occasionnelle. C’est peu dire que nos concitoyens sont de plus en plus familiers de l’automédication. Comment les accompagner dans cette démarche, tout en leur évitant de prendre des risques pour leur santé ?
Se traiter par automédication, c’est se soigner seul, avec des médicaments délivrés sans ordonnance pour traiter des symptômes courants et bénins. Cette démarche n’est pas sans risque. Or seulement trois Français sur dix ont conscience des risques d’intoxication par les médicaments, ou d’interactions médicamenteuses.
Rappelons que tout médicament peut entraîner des incidents voire des accidents. Notamment s’il n’est pas utilisé de manière adéquate. Selon l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) « un comportement responsable d’automédication exclut le recours systématique et abusif au contenu de l’armoire à pharmacie familiale ». Et en particulier l’utilisation d’anciens médicaments prescrits comme des antibiotiques. Toujours d’après l’ANSM, il est dangereux de prendre « des médicaments inconnus, conseillés ou transmis par la famille ou des amis, ou encore achetés sur internet. »
Le pharmacien en première ligne
Le rôle du pharmacien est particulièrement important. Ses conseils sont en effet très précieux pour une automédication responsable. Il vous aidera dans le choix du médicament le mieux adapté à votre cas. Il saura vous informer sur sa posologie, ses indications, ses contre-indications et précautions d’emploi, sur les interactions et les effets indésirables auxquels vous devez éventuellement songer. Pour vous aider à choisir le médicament, lisez les informations inscrites sur la boîte. Certains fabricants ont développé des packagings spécialement adaptés à l’automédication. Vous y trouverez les informations essentielles pour une bonne utilisation : indication, substance active, le mode d’administration, posologie, durée du traitement…
Ces informations sont considérées comme très importantes pour 56% des Français. C’est beaucoup et… encore trop peu. Car l’aide au repérage des doses et l’identification précise du destinataire du médicament (adulte ou enfant) sont des facteurs essentiels de sécurité d’emploi. Notons tout de même dans cette étude, que 94% des personnes interrogées évoquent la visibilité de la posologie comme critère essentiel dans l’achat de médicaments sans ordonnance. Le conseil du pharmacien lui, est évoqué par 92% des répondants.
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot
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Source : Etude Biogaran/BVA réalisée auprès de 960 personnes de plus de 18 ans représentatives de la population française, novembre 2010 - ANSM, site consulté le 14 mai 2013 – Médicaments sans ordonnance, les bons et les mauvais, du Pr Jean-Paul Giroud – Editions La Martinière.