Bébé dort… en toute sécurité
03 décembre 2014
Préférez les turbulettes aux couvertures jusqu’à l’âge de 2 ans. ©Phovoir
Dans son lit, un nourrisson doit être couché sur le dos, sans oreiller ni couverture ou amas de peluches. Respecter ces consignes s’avère indispensable pour éviter le risque d’étouffement, voire de mort subite du nourrisson (MSN). Cet accident est à l’origine de 250 décès chaque année en France.
« Aux Etats-Unis, plus d’1 enfant sur 2 passerait la nuit dans un lit non conforme aux règles de sécurité les plus basiques », ont montré les auteurs d’une étude récemment menée aux CDC d’Atlanta. Pour aller plus loin, les chercheurs ont dressé une liste des principaux risques auxquels les petits sont exposés.
Dans la majorité des cas, « les parents couchaient leur enfant sur le ventre, dormaient parfois avec lui et/ou ne pensaient pas à ôter les peluches, les jouets, les couvertures et les oreillers du lit», a précisé le Pr Carrie K. Shapiro-Mendoza en charge de l’étude. Conséquence, le risque de suffocation voire d’étouffement augmente chez les petits dormant dans de telles conditions.
Des règles de prévention efficaces
Pour que l’enfant respire sans aucune difficulté, les pédiatres recommandent d’allonger le bébé sur le dos, pendant la nuit ou la sieste. Lorsqu’un petit dort sur le ventre, l’appareil respiratoire – encore fragile – est davantage comprimé contre le matelas. Or ses poumons et son diaphragme, de petite taille et en développement, ont besoin d’être relâchés pour assurer la fluidité de sa respiration. Sa bouche doit aussi pouvoir s’ouvrir sans rencontrer de tissu qui viendrait gêner le rythme continu de ses inspirations et expirations.
La vigilance des parents sur ce point est essentielle. « Dans 4 cas sur 10, la mort subite du nourrisson par étouffement a lieu avant l’âge de 3 mois », avaient par ailleurs révélé les auteurs d’une étude antérieure menée entre 2004 et 2012 aux Etats-Unis.
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Source : National Institute of Child Health and Human Development, 1er décembre 2014
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon