Bébé est là, c’est l’heure de la… contraception !

06 janvier 2011

Parler contraception juste après avoir accouché ? Quelle drôle d’idée ! Eh bien, pas tant que cela. Pour la gynécologue Katty Ardaens de Seclin, dans le Nord, le lieu idéal pour aborder le sujet serait même… la maternité ! « Les jeunes mamans, surtout celles qui n’allaitent pas, vont très rapidement retrouver une fertilité normale », prévient-elle.

En l’absence d’allaitement maternel, la première ovulation peut se produire dès le 25ème jour après l’accouchement. « Il est essentiel que ces femmes puissent être à l’abri d’une nouvelle grossesse trop rapprochée », poursuit Katty Ardaens. D’autant qu’au niveau psychologique, « elle peut être très mal vécue ».

Quelles options envisager ?

« Les pilules estroprogestatives combinées sont déconseillées pendant l’allaitement », explique le ministère de la Santé sur son site www.choisirsacontraception.fr. En effet, les hormones aussi passent dans le lait maternel… Voilà un point à discuter avec votre gynécologue. « Des travaux récents ont prouvé l’innocuité de la pilule traditionnelle minidosée sur la qualité de l’allaitement et la croissance du bébé », précise Katty Ardaens. « Il convient toutefois d’attendre au moins six semaines après la naissance avant d’y recourir. Les pilules progestatives (sans estrogènes) peuvent être prescrites dès la 4ème semaine après l’accouchement en cas d’allaitement ou dès le 10ème jour après l’accouchement si la femme n’allaite pas. »

Le préservatif ? C’est effectivement un moyen de contraception efficace, à condition bien sûr… qu’il ne craque pas ! Pour Katty Ardaens, « l’option de choix » prendrait plutôt la forme d’un implant contraceptif ou plus sûrement d’un stérilet. Qu’il s’agisse du traditionnel dispositif en cuivre ou du système-intra-utérin (SIU) au levonorgestrel, ils peuvent être posés dès 6 semaines après l’accouchement. Associé à une réduction du flux menstruel, le système-intra-utérin progestatif connaît d’ailleurs un succès croissant. Pour Katty Ardaens, « dans cette période où la jeune maman doit se lever plusieurs fois par nuit, lui épargner la contrainte de prendre un comprimé à heure fixe est un atout considérable ». En somme, l’esprit plus libre, elle n’a plus à penser à sa contraception ni à ses règles !

  • Source : Interview du Dr Katty Ardaens, 20 décembre 2010 – Contraception, du Dr David Serfaty – www.choisirsacontraception.fr (Ministère de la Santé)

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