Benzodiazépines : respectez les règles de bon usage !

04 janvier 2013

Plusieurs études ont établi une association directe entre la consommation de benzodiazépines – des somnifères et tranquillisants très (trop) répandus – et le risque de démence après 65 ans. Dépendance, chutes, troubles de la mémoire et du comportement… La liste des risques liés à l’utilisation de ces psychotropes dont les Français sont de gros consommateurs, ne cesse de s’allonger. Confrontée à ce constat, l’ANSM en rappelle les règles de bon usage. Surtout que ces traitements, accessibles uniquement sur ordonnance, sont trop largement prescrits par les médecins.

Selon l’Agence française de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM), si l’augmentation du risque de démence associée à la consommation de benzodiazépines est faible, « elle vient s’ajouter aux autres dangers bien identifiés » de ces produits. Risques de dépendance, de chutes, de troubles de la mémoire et du comportement !

« Les différents travaux menés sur l’utilisation des benzodiazépines montrent qu’en France leur consommation – dans le traitement de l’insomnie – reste l’une des plus élevées d’Europe ». Sans oublier que ces médicaments sont utilisés sur des durées plus longues que celles stipulées par leur autorisation de mise sur le marché (AMM). Ce qui selon l’ANSM constitue « un problème de santé publique ».

Evaluer, et informer

Dans ce contexte, l’Agence rappelle les règles de bon usage de ces traitements. « La prescription des benzodiazépines à visée anxiolytique et hypnotique ne doit être envisagée qu’après échec des approches non médicamenteuses », souligne l’ANSM. « La première prescription chez un patient est à risque. Elle peut l’entraîner dans un processus de consommation de longue durée, alors même que l’effet thérapeutique sera épuisé ».

L’Agence recommande donc que le traitement soit le plus court possible, aligné sur les durées préconisées dans le cadre de l’AMM. Elle insiste enfin sur l’absolue nécessité de réévaluer régulièrement l’efficacité de cette prescription. Quant au patient, « il doit être informé des risques liés à cette consommation, et accompagné dans l’arrêt du traitement ».

Enfin quel que soit le choix vers lequel vous guidera votre médecin, évitez absolument d’associer plusieurs médicaments psychotropes. Et n’oubliez pas que la solution à une insomnie ne se trouve pas uniquement dans les médicaments. L’hygiène de vie aussi, est essentielle ! C’est pourquoi vous devez toujours en parler à votre médecin.

Aller plus loin : Lisez le rapport de l’ANSM (Etat des lieux de la consommation des benzodiazépines en France).

  • Source : ANSM, 17 décembre 2012

Aller à la barre d’outils