Benzodiazépines : vers une baisse du taux de remboursement

24 juillet 2014

La Commission de la Transparence considère que les benzodiazépines ont un intérêt thérapeutique limité. En conséquence, elle recommande de diminuer le taux de remboursement de ces médicaments. Ce dernier devrait passer de 65% à 15%. Explications.

Avec environ 4 millions de patients exposés, les Français comptent parmi les plus grands consommateurs de somnifères en Europe. Indiqués pour traiter les troubles sévères du sommeil à court terme, les benzodiazépines hypnotiques peuvent provoquer une dépendance. Ils peuvent également être responsables de nombreux effets délétères.

« Sur une longue période, la faible efficacité de ces médicaments sur la durée du sommeil, leurs effets délétères et le mésusage constaté ont conduit la Commission de la Transparence à conclure à un intérêt thérapeutique limité », indique la Haute Autorité de Santé (HAS). Ce constat devrait entraîner une diminution du taux de remboursement à 15%, contre 65% actuellement. Par ailleurs, la Commission recommande une prescription à la plus faible dose et pour la plus courte durée possible. Et ceci en seconde intention après échec des thérapies cognitivo-comportementales.

Cette décision s’inscrit dans la continuité des recommandations de la HAS. En effet, elle se positionne contre le renouvellement systématique des prescriptions d’hypnotiques. Alors que la durée normale est limitée à 4 semaines, leur consommation peut s’étendre parfois sur plusieurs mois, voire plusieurs années. « Or, au-delà de 28 jours, l’efficacité est incertaine, les risques d’effets délétères augmentent (somnolence diurne, troubles de la mémoire, chutes, accidents…) ainsi que celui de dépendance ».

  • Source : HAS, 24 juillet 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils