











© Jacob Lund/Shutterstock.com
Niée par certains entraîneurs, minimisée par quelques sportifs, la dépendance à l’activité physique est pourtant une réalité. A tel point que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a reconnu comme une maladie en 2011. La même année, le Centre d’Etudes et de Recherche en PsychoPathologie de Toulouse la définissait comme « un besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et intensivement une ou plusieurs activités physiques et sportives en vue d’obtenir des gratifications immédiates et ce malgré des conséquences négatives à long terme sur la santé physique, psychologique et sociale. »
Depuis, des néologismes ont vu le jour. On parle de « bigorexie » (de « big », gros en anglais et « orexis » pour appétit, désir) ou encore de « sportoolisme » pour évoquer cette pathologie.
Les individus souffrant d’une dépendance à l’effort font état de comportements quasi identiques à une addiction « classique » :
Comme toutes les dépendances, les causes sont multiples. La bigorexie peut avoir une origine psychologique : besoin d’augmenter l’estime de soi… Par ailleurs, l’activité physique génère de la dopamine et des endorphines, comme d’autres drogues ou les rapports sexuels. Autre explication, la société actuelle et son culte du corps qui poussent certains à pratiquer un sport, et pratiquer encore.
Les conséquences d’une dépendance au sport sont multiples. Physiques (risques musculaires, tendineux…) mais aussi psychiques (isolement social, symptômes dépressifs si la personne ne peut plus pratiquer…). Sans oublier également le développement d’obsessions alimentaires.
Pour une meilleure prise en charge, un repérage précoce est donc indispensable. C’est pourquoi, depuis 2006, le Ministère de la santé et des sports a instauré un bilan psychologique systématique, entrant dans le cadre du suivi médical réglementaire (SMR) de tous les sportifs de haut niveau.
Et si vous ou l’un de vos proches êtes amateur, si vous vous interrogez sur votre propre rapport à l’activité physique, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou tout autre professionnel de la santé.
Source : Institut fédératif des addictions comportementales (IFAC) du CHU de Nantes
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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