Bœuf britannique: le « non » des consommateurs

08 septembre 1999

L’UFC-Que choisir a porté plainte auprès de la Commission européenne contre le Royaume-Uni pour ses « manquements » dans la gestion de la crise de la vache folle. Ces derniers sont d’autant plus criants que l’épidémie n’est manifestement pas endiguée. La Grande-Bretagne a enregistré 2.000 nouveaux cas en 1998, ce qui est incontestablement beaucoup pour un pays soi-disant exempt de la maladie! Pour sa part, l’Institut national de la consommation (INC) rappelle que l’Académie nationale de médecine a mis en garde le gouvernement français contre « le risque que peut faire courir à la santé publique la levée prématurée de l’embargo. » L’INC souligne les ambiguïtés qui subsistent à propos de l’épidémie de vache folle. Il rappelle que, « la période d’incubation de la maladie étant de cinq ans, il aurait été prudent de ne pas lever l’embargo avant 2001 pour vérifier l’efficacité des mesures prises en 1996. » Soulignons par ailleurs que 38.000 animaux nés après l’interdiction des farines ont malgré cela été atteints par la maladie! Voilà qui risque d’autant plus de troubler les consommateurs vigilants, souligne l’INC, « qu’il ne sera pas possible pour l’instant de reconnaître le bœuf anglais dans les rayons. Il faudra attendre janvier 2000 pour que la réglementation européenne impose l’étiquetage de l’origine nationale de la viande bovine »…

  • Source : 60 millions de consommateurs, septembre 1999

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