Bonne année, bonne santé, Monsieur le ministre !

31 décembre 2005

C’est la saison des voeux et résolutions. Alors ne manquons pas à l’usage. Nous souhaiterions simplement le détourner quelque peu, et diriger nos voeux surtout vers nos politiques, si souvent oubliés en la matière.

Quelle injustice en effet ! Du Président de la République au maire, tout le personnel politique s’évertue à formuler des voeux à l’intention de ses chers concitoyens ou administrés. Que reçoivent-ils en échange ? Rien ou presque.

A Destination Santé nous voulons que cela cesse. Nous leur souhaitons à tous une bonne année, et surtout une meilleure santé. Ils sont en effet si préoccupés de la nôtre – ou plutôt de la santé de notre système de santé – qu’ils paraissent négliger la leur.

Que penser par exemple de cette surdité rebelle dont paraissent affectés les dirigeants des caisses d’Assurance-maladie comme les ministres en place ? Lesquels n’entendent pas les alarmes d’un système hospitalier sub-claquant, et oublient d’un mois sur l’autre les engagements pris envers ceux à qui ils demandent des efforts ? Si bien qu’aujourd’hui, pas une profession de santé n’accorde crédit à la parole gouvernementale. Les pharmaciens, les industriels du médicament et maintenant les médecins clament leur désamour d’une concertation qui vire à l’oukhaze.

Comment ne pas être inquiet de la dyslexie dont souffre l’administration de la Santé ? La récente cacophonie qui a entouré les changements de stratégie dans la prévention de la tuberculose en France, en est l’exemple le plus proche. Mais pas le seul. Or d’après le ministère de la Santé, lorsque le défi de la communication verbale “n’est pas relevé, (cela) génère très souvent des retards cumulés et des déficits“. Nous ne le faisons pas dire…

Souhaitons donc à nos Excellences un prompt rétablissement. Notre système de soins et de Sécurité sociale étant le meilleur du monde, le succès nous paraît… assuré. En contrepartie nous ferons tout pour être de bons usagers du système et vous encourageons à procéder de même.

  • Si ce n’est fait, engagez-vous dans la voie du sevrage tabagique. Les moyens ne manquent pas;
  • Si vous avez un problème avec l’alcool, appuyez-vous sur le tissu associatif, échangez vos expériences avec vos pairs, cela vous aidera sur la voie de la liberté;
  • Pour lutter contre le surpoids remettez-vous au sport, et choisissez judicieusement vos aliments. Gardez dans votre cuisine une table des calories et pour perdre “juste quelques kilos”, procurez-vous des régimes adaptés à votre cas… Sans négliger de vérifier avec votre médecin que tout cela est compatible avec votre cas personnel;
  • Pour vous protéger cette année du ” mal du siècle “, ces troubles musculo-squelettiques (TMS) qui nous guettent dans la vie professionnelle ou à la maison, découvrez les bons gestes et les bonnes attitudes.

Si tout cela ne suffit pas, parlez-en à votre médecin traitant. Vous faites partie des 30% de Français qui n’ont pas encore choisi le leur ? Espérons que Dame Sécu saura trouver les mots cette fois, pour vous convaincre… et vous faire comprendre l’intérêt d’un système surtout ressenti par beaucoup comme une contrainte sans contre-partie.

  • Source : Assurance Maladie, Décembre 2005

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