Bronchiolite : étudier le virus in vivo

10 octobre 2014

Le virus de la bronchiolite est responsable de nombreuses hospitalisations de nourrissons chaque année. Aucun traitement ni vaccin n’existe. C’est pourquoi, pour faire avancer la recherche, une équipe de l’Institut national de la Recherche agronomique (INRA) a mis au point une méthode d’analyse in vivo de l’infection.

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est le principal agent responsable de la bronchiolite chez le nourrisson. Cette affection particulièrement contagieuse touche la quasi-totalité des enfants de moins de 2 ans et représente la première cause d’hospitalisation des moins de 6 mois. Actuellement aucun traitement ni vaccin permettant de lutter contre cette infection n’existe. Des chercheurs de l’INRA, en collaboration avec l’AP-HP et l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, ont mis au point une nouvelle méthode pour étudier ce virus. Celle-ci permet de visualiser sur plusieurs jours sa multiplication chez des souris vivantes.

Pour ce faire, les chercheurs ont tout d’abord inséré un gène exprimant une protéine luminescente, appelée luciférase, dans le génome du virus. Ce dernier a ensuite été inoculé à des rongeurs. Lesquels ont également reçu de la luciférine par voie nasale. Cette substance réagit avec la luciférase en produisant une bioluminescence détectable grâce à une caméra ultra-sensible. Ainsi, les chercheurs ont pu observer le développement de l’infection au niveau du nez et des poumons des rongeurs, l’intensité du signal bioluminescent indiquant le degré de multiplication du virus. « Relativement facile à mettre en place, cette méthode contribuera à accélérer la recherche de solutions pour combattre cette infection », se félicite l’INRA.

  • Source : INRA, 3 octobre 2014

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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