Bronchiolite : quels sont les signes d’alerte ? Comment réagir ?
14 octobre 2022
Comme chaque année à la mi-octobre, la bronchiolite fait son retour. Alors que le nombre de cas ne cesse d’augmenter dans l’hexagone, cette maladie pédiatrique est déjà en phase épidémique dans les régions Hauts-de-France, Ile-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
La bronchiolite est une infection virale aiguë et contagieuse qui touche les bronchioles (c’est-à-dire les petites bronches) des nourrissons. Elle débute généralement mi-octobre et se termine à la fin de l’hiver avec un pic durant le mois de décembre. Chaque année, 30% des enfants de moins de 2 ans sont affectés.
La bronchiolite est due le plus souvent à un virus appelé Virus Respiratoire Syncytial (VRS). Les symptômes sont très impressionnants puisque la pathologie se manifeste par une toux et une respiration rapide et sifflante.
Reconnaître la maladie
Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont habituellement aucun signe ou développent un simple rhume. Ils peuvent donc transmettre facilement ce virus par la salive, la toux et les éternuements. Sans oublier que le VRS peut rester sur les mains et les objets (comme sur les jouets, les tétines ou les doudous).
Chez les plus jeunes, la bronchiolite débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et l’enfant tousse un peu. Puis, la toux se fait plus fréquente, la respiration peut devenir sifflante. Le petit peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger et à dormir. Il peut aussi présenter de la fièvre. « Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines », explique Santé publique France.
Comment agir ?
Si votre enfant est gêné pour respirer ou s’il a des difficultés pour manger ou téter, consultez rapidement votre médecin traitant. Nettoyez le nez de votre petit plusieurs fois par jour avec du sérum physiologique, en particulier avant de lui donner à boire ou à manger. Donnez-lui régulièrement de l’eau à boire pour éviter la déshydratation. Fractionnez ses repas. Ne le couvrez pas trop et aérez votre logement (particulièrement la pièce où il dort).
Quand s’inquiéter ?
S’il est préférable de ne pas encombrer les urgences pédiatriques, certaines situations incitent tout de même à la prudence :
- Si votre enfant est âgé de moins de six semaines ;
- S’il s’agit d’un enfant de moins de trois mois né prématuré ;
- S’il a déjà une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée ;
- S’il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs ou s’il vomit systématiquement.
Peut-on prévenir la bronchiolite ?
Comme pour de nombreux virus hivernaux, il est possible de prévenir la survenue de la bronchiolite par des mesures de bon sens. En voici les principales :
- Lavez-vous les mains avant de vous occuper d’un nourrisson. Ce geste d’hygiène doit durer au moins 30 secondes, avec de l’eau et du savon ou en utilisant une solution hydro-alcoolique ;
- Evitez dans la mesure du possible de l’emmener dans les endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux…) ;
- Ne partagez pas les biberons, sucettes ou couverts non lavés ;
- Nettoyez régulièrement les objets avec lesquels votre nourrisson est en contact ;
- Si vous souffrez d’un rhume, portez un masque et évitez d’embrasser votre bébé (ce qui est plus souvent plus facile à dire qu’à faire…).