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« Toutes les tranches d’âge, tous les secteurs d’activité sont concernés, sans exception, de plus en plus uniformément (…) » signalait le Président de l’Association nationale de l’audition, le Pr Jean-Luc Puel en parlant du bruit au travail.
Les personnes travaillant dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie (72 %) et dans le secteur du BTP-Construction (83 %) sont davantage touchées par le bruit et les nuisances sonores, tout comme les personnes travaillant en open space (73 %).
Au total, près de 10 millions de Français vivraient des difficultés de compréhension de la parole à cause du bruit au travail et pour 8,5 millions, cette gêne aurait des répercussions en termes d’acouphènes. Jeunes ou plus âgés, tous sont impactés au même niveau.
Les effets sur la santé du bruit et des nuisances sonores au travail dépassent la seule santé auditive. Globalement, 73 % des actifs subissent au moins une répercussion sur leur santé en raison du bruit, et 49 % une répercussion auditive.
Les répercussions auditives frappent plus durement certaines populations :
Mais le bruit et des nuisances sonores au travail se traduisent également par de la fatigue pour 60 % de la population active, du stress (50 %), des troubles du sommeil (33 %), une souffrance psychologique (31 %) et de l’hypertension dans les cas les plus extrêmes (22 %).
Alors que 62 % des actifs occupés se disent gênés par le bruit et les nuisances sonores, à peine un quart a entamé une démarche pour s’en prémunir : un quart a déjà demandé un équipement de protection individuelle lorsqu’ils sont sur leur site de travail, 24 % ont réalisé un test auditif. 22 % ont déjà consulté un médecin, et 19 % ont déjà demandé un équipement lorsqu’ils sont en télétravail.
Selon les actifs eux-mêmes, leur entreprise ne prend pas encore tout à fait la mesure de la santé auditive des collaborateurs. 44 % estiment que cet enjeu est suffisamment pris en compte, dont 11 % « tout à fait ».
Dans les faits, un peu plus de la moitié des actifs occupés ont vu des solutions leur être proposées (53 %). Leurs employeurs investissent plutôt dans des équipements adaptés (31 % des actifs déclarent qu’on leur a proposé des protecteurs individuels contre le bruit, 28 % des casques de communication spécifiques). 23 % témoignent que les espaces de travail ont été pensés pour réduire le bruit et les nuisances sonores, via la création d’espaces pour s’isoler, ou le réaménagement d’espaces existants.
Source : 9e baromètre « Bruit et santé auditive au travail » : l’expression des actifs en poste de travail (03/10/24)
Ecrit par : Hélène Joubert - Édité par Emmanuel Ducreuzet