Burn-Out : les médecins sous haute pression

05 juillet 2010

Epuisement professionnel, dévalorisation personnelle et sentiment de frustration. Des médecins de plus en plus nombreux semblent atteints du syndrome de Burn-out. C’est ce qui transparaît de l’enquête menée en 2008 auprès de 1 890 médecins généralistes libéraux dans 5 régions : Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, PACA et Pays-de-la-Loire. Les Bourguignons seraient les plus durement touchés.

Rappelons que le Burn-Out est une forme de détresse psychologique avancée. Il prend la forme d’« un syndrome d’épuisement émotionnel » et peut conduire au suicide. Menée par la Direction de la recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES), en partenariat avec les Observatoire régionaux de la Santé (ORS) et les Unions régionales des Médecins libéraux (URML) des 5 régions, cette enquête portait sur la santé psychique et physique des médecins libéraux. Parmi les médecins bourguignons, 17% souffriraient de détresse psychologique contre 12% en moyenne dans les autres régions étudiées. Et 34% auraient déjà pensé au suicide au moins une fois dans leur vie, contre 27% ailleurs.

Peu d’explications à cette particularité bourguignonne. « La région manque de spécialistes », évoque le Dr Catherine Aubry, présidente de la section généralistes de l’URML Bourgogne. De plus les médecins disent ressentir de l’agressivité de la part de leurs patients. De manière générale, les médecins de toutes les régions étudiées paraissent souffrir d’une réduction de leur « temps soignant », au bénéfice du « temps consacré aux tâches administratives », indique également le Dr Aubry. « Les exigences particulières des institutions comme celles de la Sécurité Sociale » n’arrangent rien à la situation.

  • Source : URML de Bourgogne, juin 2010.

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